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Évaluation de la contribution des ensemencements de larves d'éperlan arc-en-ciel dans l'estuaire moyen du Saint-Laurent et dans le Lac Saint-Jean

Cleary David. (2013). Évaluation de la contribution des ensemencements de larves d'éperlan arc-en-ciel dans l'estuaire moyen du Saint-Laurent et dans le Lac Saint-Jean. Mémoire de maîtrise, Université du Québec à Chicoutimi.

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Résumé

L'éperlan arc-en-ciel (Osmerus mordax) est un poisson-fourrage important dans plusieurs écosystèmes aquatiques. Au Lac-Saint-Jean, la pêche sportive à la ouananiche est un moteur économique considérable. Depuis le début des années 2000, les stocks de l'espèce se sont effondrés. Puisque la proie préférentielle de la ouananiche est l'éperlan arcen- ciel, ces observations coïncident avec la baisse importante des stocks d'éperlans observés. Afin de rétablir les stocks d'éperlans du Lac Saint-Jean, des incubateurs ont été installés sur la rivière Métabetchouan à Desbiens depuis 2003 produisant en moyenne 20 millions de larves annuellement.

Dans l'estuaire moyen du Saint-Laurent, le récent déclin de la population d'éperlans arc-en-ciel de la rive sud du Saint-Laurent a incité le Ministère des Ressources naturelles et de la Faune à l'inclure sur la liste provinciale des espèces vulnérables en 2005. Depuis 1992, des incubateurs ont été installés dans l'estuaire moyen du Saint-Laurent, au ruisseau de l'Église à Beaumont produisant environ 28 millions de larves annuellement.

L'objectif général de ce projet est d'évaluer la contribution des larves d'éperlans arc-enciel issues des incubateurs aux populations naturelles du lac Saint-Jean et à celles de la population de la rive sud de l'estuaire moyen du Saint-Laurent. Pour atteindre cet objectif, les otolithes de plusieurs millions d'embryons ont été marqués à l'alizarine rouge S dans les incubateurs de la rivière Métabetchouan en 2005-2006 et du ruisseau de l'Église de 2004 à 2007. Le temps d'immersion des larves a été de 24h à une concentration de 150 mg L"1 et après 12h le tiers de la concentration initiale d'alizarine a été ajouté. Le succès de marquage a été de 100% et le taux d'éclosion était similaire aux années précédentes, lorsqu'il n'y avait pas de marquage (autour de 90%). L'échantillonnage des larves d'éperlans arc-en-ciel a été réalisé à trois reprises dans chacun des écosystèmes. Le premier échantillonnage avait lieu en mai, pendant Péclosion et les deux autres avaient lieu au cours de l'été. Toutefois, en 2007, dans l'estuaire du Saint-Laurent, l'échantillonnage de mai s'est concentré en grande partie en amont de l'incubateur.

Au lac Saint-Jean, les résultats démontrent que pendant la dérive (mai, période d'éclosion) les larves ensemencées représentaient 57,25% et 5,88% des captures en 2005 et 2006 respectivement. En 2005, 2/3 des larves avaient été marquées tandis qu'en 2006 toutes les larves ont été immergées dans la solution d'alizarine. Il n'y a pas eu de différence significative entre la proportion de larves marquées obtenue et celle attendue (%2 = 1,933; p = 0,1644), en 2005, contrairement à 2006 (5,8% de larves marquées capturées). Dans l'estuaire du Saint-Laurent, elles représentent 4,50%, 2,25% et 2,46% des individus capturés pendant la dérive de 2005; 2006 et 2007 respectivement. Les larves produites par les incubateurs ne sont plus détectables un mois après éclosion dans les deux écosystèmes. La faible proportion de larves marquées capturées au Lac Saint-Jean en 2006 pourrait être expliqué par deux facteurs : 1) une reproduction en lac pourrait avoir lieu dans le secteur de la rivière Métabetchouan 2) des larves ensemencées en 2003 et 2004 auraient pu venir se reproduire dans la rivière Métabetchouan. Dans l'estuaire du Saint-Laurent, en 2007, un apport massif de larves a été observé en amont de l'incubateur, entre la pointe de l'île d'Orléans et Beaumont, avant le début de Péclosion de l'incubateur. Ces résultats suggèrent donc qu'il y ait présence d'une frayère entre la pointe de l'île d'Orléans et Beaumont. L'analyse génétique démontre que la quasi-totalité des larves dérivant dans le chenal sud du Saint-Laurent appartiennent à la population de la rive nord (94,54% des larves dont le PCR a réussi son issue de la population de la rive nord). Ainsi, l'abondance très importante de larves de la PRN masque la quasi-totalité de la production de la PRS. La population d'éperlans de la rive sud n'est donc pas très productive par rapport à la population de la rive. Bien que les quantités de larves ensemencées semblent très importantes (plusieurs millions), les résultats de cette étude suggèrent qu'il serait fort utile de connaître l'ordre de grandeur de la production naturelle de larves d'éperlans arc-en-ciel dans le lac Saint-Jean et l'estuaire moyen du Saint-Laurent. De cette façon, il serait plus facile d'estimer le nombre de larves à ensemencer pour supporter réellement les populations naturelles.

Type de document:Thèse ou mémoire de l'UQAC (Mémoire de maîtrise)
Date:2013
Lieu de publication:Chicoutimi
Programme d'étude:Maîtrise en ressources renouvelables
Nombre de pages:71
ISBN:9781412319430
Sujets:Sciences naturelles et génie > Sciences naturelles > Biologie et autres sciences connexes
Département, module, service et unité de recherche:Départements et modules > Département des sciences fondamentales > Programmes d'études de cycles supérieurs en ressources renouvelables, environnement et biologie
Directeur(s), Co-directeur(s) et responsable(s):Sirois, Pascal
Mots-clés:Éperlan arc-en-ciel, Rainbow smelt, Saint-Jean, Lac (Québec), Saint-Laurent, Estuaire du (Québec), OSMERUS, MORDAX, ENSEMENCEMENT, LARVE, OTOLITHE, MARQUAGE, POPULATION, CONTRIBUTION
Déposé le:07 mars 2014 10:43
Dernière modification:07 mars 2014 15:51
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