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Associations entre le coping émotionnel, l’intensité de la douleur et le bien-être psychologique chez des patients souffrant de douleur chronique

Tremblay Isabelle. (2016). Associations entre le coping émotionnel, l’intensité de la douleur et le bien-être psychologique chez des patients souffrant de douleur chronique. Essai doctoral, Université du Québec à Chicoutimi.

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Résumé

La douleur chronique est une problématique de santé majeure qui touche 16 % de la population québécoise (Boulanger, Clark, Squire, & Horbay, 2007; Institut de la statistique du Québec, 2010). En raison de l’augmentation de 70 % de l’incidence de la douleur chronique avec l’âge (Association québécoise de la douleur chronique, 2009) et du vieillissement actuel de la population, une augmentation des coûts psychosociaux est envisagée dans les prochaines années. Les différentes théories sur la douleur permettent de mieux comprendre le phénomène de la douleur. Il ressort de ces théories que la douleur doit être évaluée et traitée selon une approche biopsychosociale, puisqu’une relation réciproque est présente entre la douleur et les facteurs psychologiques, émotionnels, cognitifs et sociaux. Il est clairement démontré que les émotions et les processus cognitifs sont des facteurs associés à la douleur, notamment en exerçant un rôle déclencheur, d’aggravation et de maintien, mais aussi en étant influencés par la douleur (p. ex., Gatchel, 1991, 1996, 2004; Gatchel & Matt Maddrey, 2002, Gatchel, Peng, Peters, Fuchs, & Turk, 2007; Schwartz & Ehde, 2000). Des recherches sur le bien-être de patients souffrant de douleur chronique démontrent que le bien-être est influencé par la douleur (p. ex., Huber, Suman, Biasi, & Carli, 2008; Penny, Purves, Smith, Chambers, & Smith, 1999; Treharne, Kitas, Lyons, & Booth, 2005). Compte tenu de l’ensemble des conséquences de la douleur chronique qui peuvent avoir une influence notamment sur le bien-être psychologique, les patients souffrant de douleur chronique doivent trouver une manière de s’ajuster à leur état de santé. Cet ajustement fait référence aux stratégies mises en place pour faire face à la situation (p. ex., composer avec la douleur chronique) et se nomme « coping ». Les premiers écrits sur ce sujet présentaient deux stratégies : le coping centré sur le problème et le coping centré sur les émotions (Lazarus & Folkman, 1984). Quant au coping centré sur les émotions, des études ont révélé que cette stratégie de coping était associée à une adaptation négative dans le contexte de la douleur chronique (Brown, Nicassio, & Wallston, 1989; Kohn, 1996; Sullivan & D’Eon, 1990). Cependant, plusieurs autres études au sujet des émotions démontrent leur potentiel adaptatif (Campos, Mumme, Kermoian, & Campos, 1994; Clore, 1994; Ekman, 1994; Frijda, 1994; Thompson, 1991,1994). En outre, les travaux récents de Stanton, Danoff-Burg, Cameron et Ellis (1994) ont conduit à l’élaboration d’une nouvelle échelle de coping centré sur les émotions, l’Emotional Approach Coping Scale. Pour les fins de la présente étude, une traduction du Emotional Approach Coping Scale a été réalisée puisqu’aucune version française de cette échelle n’a pu être répertoriée. La version française a été nommée l’Échelle de coping émotionnel. L’objectif principal de la présente recherche est d’étudier les associations entre le coping émotionnel, l’intensité de la douleur et le bien-être psychologique auprès de patients souffrant de douleur chronique. Cette étude, de type corrélationnel exploratoire, a été effectuée auprès de 242 adultes (153 femmes, 82 hommes et 7 personnes avaient omis d’inscrire leur sexe) âgés entre 25 et 76 ans provenant de la région du Saguenay Lac-Saint-Jean et présentant un diagnostic de douleur chronique. Les participants ont été recrutés dans une clinique médicale de ville Saguenay auprès de patients référés en consultation auprès d’un médecin omni-anesthésiste spécialisé dans le traitement de la douleur chronique afin de bénéficier d’une consultation en vue d’obtenir une infiltration de cortisone. Les analyses corrélationnelles conduites ont démontré une corrélation négative significative entre l’intensité de la douleur et le bien-être psychologique (H1). Une corrélation positive significative a été observée entre le coping émotionnel et l’intensité de la douleur (H2) ainsi qu’entre le coping émotionnel et deux variables mesurant le bien-être psychologique (H3). Trois questions de recherche complémentaires ont également été examinées en lien avec les deux premières hypothèses. Celles-ci n’ont pas permis de révéler de différence significative entre le type de douleur et le bien-être psychologique ainsi qu’entre les deux composantes du coping émotionnel et l’intensité de la douleur, pas plus que de différence entre les sexes dans la relation entre le coping émotionnel et l’intensité de la douleur. Les résultats ainsi obtenus permettent d’enrichir la compréhension des liens unissant ces variables.

Type de document:Thèse ou mémoire de l'UQAC (Essai doctoral)
Date:Décembre 2016
Lieu de publication:Chicoutimi
Programme d'étude:Doctorat en psychologie
Nombre de pages:156
ISBN:Non spécifié
Sujets:Sciences sociales et humaines > Sciences sociales > Psychologie
Département, module, service et unité de recherche:Départements et modules > Département des sciences de la santé > Programmes d'études de cycles supérieurs en psychologie
Directeur(s), Co-directeur(s) et responsable(s):Émond, Claudie
Mots-clés:bien-être psychologique, coping émotionnel, douleur chronique
Déposé le:31 mars 2017 09:55
Dernière modification:12 mars 2019 20:40
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