Boussion Imanol. (2025). La mortalité sélective en fonction de la taille des jeunes perchaudes (Perca flavescens) de l’année dans un lac fluvial du fleuve Saint-Laurent: Effets de l’hiver et de la prédation aviaire. Mémoire de maîtrise, Université du Québec à Chicoutimi.
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Résumé
L’effondrement du stock de perchaudes (Perca flavescens) du lac Saint-Pierre au milieu des années 1990 est attribuable à l’échec récurrent du recrutement, résultant d’une faible survie des jeunes de l’année au premier hiver. De plus, la croissance des perchaudes au cours de leur première année de vie a diminué d’environ 25% entre 1980 et 2020, laissant présager un lien de causalité entre croissance et survie. La présente étude visait à comprendre si les jeunes de l’année de cette population sont soumis à une mortalité hivernale sélective en fonction de la taille favorisant les individus de grande taille. Cette observation confirmerait le lien entre le ralentissement documenté de la croissance et la hausse de la mortalité hivernale. Pour ce faire, les tailles rétrocalculées à partir de la microstructure des otolithes des survivants à l’hiver et de la population globale de jeunes de l’année ont été comparées pour les classes d’âge 2020 et 2021. Nous visions également à déterminer si les cormorans à aigrettes (Nannopterum auritum), prédateurs reconnus des perchaudes dont l’abondance a récemment augmenté dans le lac Saint-Pierre, exercent une pression de prédation dépendante de la taille sur les jeunes de l’année. Ainsi, les tailles des jeunes de l’année des classes d’âge 2019 et 2020 ont été comparées aux tailles des jeunes de l’année échantillonnés dans des estomacs de cormorans. Chez la classe d’âge 2020, les survivants à l’hiver présentaient des tailles et des taux de croissance plus élevés que les jeunes de l’année, suggérant une mortalité hivernale sélective, contrairement à la classe d’âge 2021 qui n’a subi aucune sélection. L’absence apparente de mortalité sélective chez la classe d’âge 2021 a été attribuée à la grande taille des jeunes de l’année à la fin de leur première année de croissance, leur conférant un avantage pour la survie hivernale. Ces résultats suggèrent l’existence d’un seuil de taille préhivernale situé entre 66 mm et 73 mm au-delà duquel la probabilité de survie est élevée. En 2020, les individus échantillonnés dans les estomacs de cormorans avaient une longueur totale moyenne plus élevée que ceux prélevés dans le lac, alors qu’aucune différence de ce type n’a été observée en 2019. Cette observation met en évidence une variabilité interannuelle potentielle de l’impact des cormorans sur cette population de perchaudes.
| Type de document: | Thèse ou mémoire de l'UQAC (Mémoire de maîtrise) |
|---|---|
| Date: | 2025 |
| Lieu de publication: | Chicoutimi |
| Programme d'étude: | 3018 - Maitrise en ressources renouvelables |
| Nombre de pages: | 69 |
| ISBN: | Non spécifié |
| Sujets: | Sciences naturelles et génie > Sciences naturelles > Biologie et autres sciences connexes |
| Département, module, service et unité de recherche: | Départements et modules > Département des sciences fondamentales |
| Directeur(s), Co-directeur(s) et responsable(s): | Sirois, Pascal Morissette, Olivier |
| Mots-clés: | cormorans à aigrettes, croissance, jeunes stades de vie, lac Saint-Pierre, microstructure des otolithes, mortalité hivernale, mortalité sélective, perchaude, recrutement, taille, early life stages, growth, otolith microstructure, overwinter mortality, recruitment, size, size-selective mortality, Yellow perch |
| Déposé le: | 10 déc. 2025 19:23 |
|---|---|
| Dernière modification: | 10 déc. 2025 19:23 |
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