Belle-Isle Francine. (1993). La passion de la honte dans Les Confessions de J.-J. Roussseau. Protée, 21, (2), p. 31-36.
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Résumé
Dans ce qui se présente ici comme une lecture de la honte dans l'écriture autobiographique de J.-J. Rousseau, nous voudrions montrer les effets de textualité qu'un affect peut produire lorsqu'il est promu au rang de la passion, c'est-à-dire quand le sujet de son énonciation en est à la fois la victime malheureuse et l'agent-metteur en scène tout-puissant. Nous verrons comment le narrateur des Confessions rêve sa honte, la travaille jusqu'au fantasme créateur, déplaçant et condensant ses représentations pour en faire les figures mêmes de sa fiction autobiographique. D'abord thématisée comme un mal «invincible», la honte chez Rousseau devient, par effets de mirage et de leurre, une véritable passion littéraire, comme si d'un affect avoué dans la gêne Jean-Jacques faisait émerger, triomphant, le Livre de sa gloire.
Type de document: | Article publié dans une revue avec comité d'évaluation |
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Volume: | 21 |
Numéro: | 2 |
Pages: | p. 31-36 |
Version évaluée par les pairs: | Oui |
Date: | 1993 |
Sujets: | Arts et lettres |
Département, module, service et unité de recherche: | Départements et modules > Département des arts, des lettres et du langage |
Mots-clés: | Rousseau, honte, passion, agent-metteur, scène, Confessions, créateur, fantasme, figure, représentation, fiction autobiographique. |
Déposé le: | 20 févr. 2013 00:46 |
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Dernière modification: | 20 févr. 2013 00:46 |
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