Parent Anne-Martine. (2006). Trauma, témoignage et récit : la déroute du sens. Protée, 34, (2-3), p. 113-125.
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Résumé
Le présent article explore la manière dont le trauma ruine la possibilité même d’un récit tout en le rendant nécessaire à la fois. Tout d’abord, un survol de l’histoire de la notion de trauma et des théories du trauma montre que c’est l’incompréhensibilité d’un événement pour un sujet qui fait de cet événement un trauma. Cette incompréhensibilité met le sujet aux prises avec une double contrainte (double bind) : d’une part, l’incompréhensibilité de l’événement traumatique pousse le sujet à tenter de l’intégrer dans son histoire psychique par sa mise en récit, tandis que, d’autre part, cette incompréhensibilité constitue cela même qui empêche la mise en récit de l’événement. Le témoignage semble être le seul genre de récit qui puisse se faire à partir de cette double contrainte, comme le révèle l’analyse de témoignages de camps de concentration nazis (notamment ceux de Charlotte Delbo et de Jorge Semprun) dans la dernière partie de l’article.
Type de document: | Article publié dans une revue avec comité d'évaluation |
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Volume: | 34 |
Numéro: | 2-3 |
Pages: | p. 113-125 |
Version évaluée par les pairs: | Oui |
Date: | 2006 |
Sujets: | Arts et lettres |
Département, module, service et unité de recherche: | Départements et modules > Département des arts, des lettres et du langage |
Mots-clés: | Trauma, incompréhensibilité, événement, sujet, contrainte, histoire psychique, récit, témoignage, camps de concentration. |
Déposé le: | 20 févr. 2013 02:57 |
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Dernière modification: | 20 févr. 2013 02:57 |
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