Constellation, le dépôt institutionnel de l'Université du Québec à Chicoutimi

"L'horreur, la folie, et l'interdiction de les dire." Le secret de famille et ses échos dans l'oeuvre d'Emmanuel Carrère

Fortin Émilie. (2012). "L'horreur, la folie, et l'interdiction de les dire." Le secret de famille et ses échos dans l'oeuvre d'Emmanuel Carrère. Mémoire de maîtrise, Université du Québec à Chicoutimi.

[thumbnail of 030432862.pdf]
Prévisualisation
PDF
2MB

Résumé

Le présent mémoire de maîtrise porte sur le secret de famille révélé dans le récit auto/biographique Un roman russe d'Emmanuel Carrère, et plus précisément sur les répercussions de ce secret dans l'ensemble de l'oeuvre de l'auteur. Un roman russe restitue, après-coup, comment la folie et l'horreur ont obsédé la vie de l'auteur-narrateur Emmanuel Carrère. Ce mémoire démontre comment les textes publiés jusqu'à ce récit auto/biographique sont précisément le reflet de cette vie hantée, un détour obligé qui conduit à la narration du secret de la famille Zourabichvili dans Un roman russe.

Dans les premiers textes de l'auteur, toutes les préoccupations littéraires des narrateurs de Carrère témoignent de ce secret familial dont l'auteur-narrateur Emmanuel Carrère a hérité bien malgré lui. Par l'étude de La moustache, La classe de neige et L'Adversaire, je démontre dans le premier chapitre comment les obsessions (pour la folie, le mensonge, l'horreur et l'étranger en soi) de Carrère se font de plus en plus présentes, pressant la révélation inévitable du secret de famille dans le récit auto/biographique Un roman russe.

Je consacre le deuxième chapitre à l'analyse du secret de famille tel qu'il est donné à lire dans Un roman russe. C'est dans ce chapitre que l'apport théorique est le plus important. De nombreuses recherches y sont mises à contribution, notamment celles de Nicolas Abraham et Maria Torok sur le secret de famille et leur notion de fantôme, l'ouvrage de Serge Tisseron sur la honte et différentes recherches sur la transmission transgénérationnelle.

Face au silence imposé de sa mère, l'auteur-narrateur Emmanuel Carrère développe un sentiment complexe de devoir et de culpabilité : raconter ou se taire. Dans Un roman russe, il choisit de raconter. Le processus qui abouti à ce choix et les répercussions de ce choix m'intéressent dans le chapitre trois. J'y démontre de quelles manières les textes publiés après Un roman russe, soit D'autres vies que la mienne et Limonov, semblent libérés de toutes préoccupations, de toutes tensions liées au dit secret de famille.

Type de document:Thèse ou mémoire de l'UQAC (Mémoire de maîtrise)
Date:2012
Lieu de publication:Chicoutimi
Programme d'étude:Maîtrise en lettres
Nombre de pages:91
ISBN:9781412319195
Sujets:Arts et lettres > Étude des arts et des lettres > Études littéraires
Département, module, service et unité de recherche:Départements et modules > Département des arts, des lettres et du langage > Unité d'enseignement en lettres
Directeur(s), Co-directeur(s) et responsable(s):Parent, Anne-Martine
Mots-clés:Autobiographie
Déposé le:11 févr. 2014 09:30
Dernière modification:28 févr. 2014 00:53
Afficher les statistiques de telechargements

Éditer le document (administrateurs uniquement)

Creative Commons LicenseSauf indication contraire, les documents archivés dans Constellation sont rendus disponibles selon les termes de la licence Creative Commons "Paternité, pas d'utilisation commerciale, pas de modification" 2.5 Canada.

Bibliothèque Paul-Émile-Boulet, UQAC
555, boulevard de l'Université
Chicoutimi (Québec)  CANADA G7H 2B1
418 545-5011, poste 5630