Hains Jennifer. (2015). Relation entre les événements de vie stressants, la détresse psychologique et la résilience chez des adolescents autochtones et caucasiens. Essai doctoral, Université du Québec à Chicoutimi.
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Résumé
Le présent essai doctoral explore l’impact de plusieurs évènements de vie stressants (violence familiale, agression sexuelle et autres évènements touchant la sphère familiale) et de facteurs de résilience individuels, relationnels/familiaux et contextuels sur la santé psychologique d’adolescents autochtones et non-autochtones. Un échantillon de 207 participants (moyenne d’âge = 15,8 ans, 55% de sexe féminin, 45 % Autochtone) a été recruté dans deux écoles secondaires situées dans des communautés innues du Saguenay-Lac-St-Jean et de la Côte-Nord. Les participants ont répondu à une série de mesures auto-rapportées évaluant notamment la détresse psychologique, les évènements de vie stressants et la résilience. Comme la présente étude utilise un devis transversal, les données sur les évènements de vie ont été recueillies de façon rétrospective. Six régressions linéaires multiples ont été réalisées afin de prédire six dimensions de la détresse psychologique. Les résultats indiquent que le vécu d’agression sexuelle, de violence familiale et d’autres évènements de vie stressants touchant la sphère familiale (séparation des parents, difficultés financières, alcoolisme dans la famille, incarcération d’un proche, abandon d’un enfant, agression sexuelle subie par un membre de la famille) étaient tous associés à des niveaux plus élevés de symptômes psychologiques. Les facteurs de résilience individuels étaient associés à des niveaux plus faibles de dépression, d’anxiété, de dissociation et de stress post-traumatique, alors que les facteurs de résilience relationnels/familiaux étaient associées à des niveaux plus faibles de colère et de préoccupations sexuelles. La relation entre la détresse psychologique et les facteurs de résilience contextuels était non-significative. Globalement, ces résultats indiquent que l’exposition à des évènements de vie stressants comme l’agression sexuelle ou la violence familiale peut avoir des effets délétères sur la santé mentale des adolescents autochtones et non-autochtones. En contrepartie, les facteurs de résilience individuels (p. ex., ambition, bonnes habiletés sociales) et relationnels/familiaux (p. ex., sentiment de sécurité dans la famille, soutien des pairs) évalués dans le présent essai peuvent avoir un effet protecteur sur la santé mentale des adolescents. Ces résultats peuvent être une source d’espoir pour les communautés soumises à des niveaux de stress élevés puisqu’ils mettent en lumière la possibilité pour les jeunes de rebondir après des évènements de vie difficiles si certains facteurs de protection sont présents (ou renforcés via certaines interventions).
Type de document: | Thèse ou mémoire de l'UQAC (Essai doctoral) |
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Date: | Janvier 2015 |
Lieu de publication: | Chicoutimi |
Programme d'étude: | Doctorat en psychologie |
Nombre de pages: | 71 |
ISBN: | Non spécifié |
Sujets: | Sciences sociales et humaines > Sciences sociales > Psychologie |
Département, module, service et unité de recherche: | Départements et modules > Département des sciences de la santé > Programmes d'études de cycles supérieurs en psychologie |
Directeur(s), Co-directeur(s) et responsable(s): | Dion, Jacinthe |
Mots-clés: | adolescents, agression sexuelle, autochtones, détresse psychologique, résilience, violence familiale, événements de vie stressants, facteurs de protection, facteurs de risque, resilience, stressful life events, psychological distress, aboriginal, adolescent, protective factors, risk factors, child sexual abuse, family violence |
Déposé le: | 06 nov. 2015 09:58 |
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Dernière modification: | 25 avr. 2019 00:40 |
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