Boivin Guillaume. (2019). Le stress et l’intimidation scolaire à l’adolescence : vers un modèle explicatif d’une forme spécifique d’agression. Essai doctoral, Université du Québec à Chicoutimi.
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Résumé
CONTEXTE THÉORIQUE. L’intimidation entre pairs est un phénomène relativement courant dans les milieux scolaires d’aujourd’hui. Tant pour les victimes que les intimidateurs, le fait d’être impliqué dans l’intimidation serait lié à plusieurs conséquences négatives à court et à long terme. Bien que plusieurs recherches à ce jour aient porté sur l’impact de l’intimidation scolaire, peu se sont intéressées à l’aspect développemental des comportements d’intimidation chez les intimidateurs. La présente étude vise donc à élaborer un modèle explicatif de ces comportements d’intimidation en milieu scolaire à l’adolescence.
MÉTHODE. L’échantillon est constitué de 939 participants norvégiens de l’étude Tracking Opportunities and Problems in Childhood and Adolescence (TOPP, Norvège) dont la moitié sont des garçons. En tout, trois temps de mesure ont été utilisés pour cette étude alors que les participants étaient âgés de 12 ans et demi, 14 ans et demi et 16 ans et demi. Les variables examinées incluent le sexe, l’âge, les évènements de vie majeurs (Life Events Scale for Children; Coddington, 1972), les tracas (stress) quotidiens (Adolescent Hassles Inventory; Bobo et al., 1986) et les comportements d’intimidation scolaire, évalués à l’aide d’une version abrégée du questionnaire d’intimidation et de victimisation d’Olweus (1996).
RÉSULTATS. Les résultats obtenus suggèrent une contribution significative bien que faible des évènements de vie majeurs et des stresseurs quotidiens sur le construit d’intimidation scolaire à chaque temps de mesure. Il existe toutefois une variation dans la contribution relative de ceux-ci au cours du développement de l’adolescent, au sens où celle-ci tend à changer d’un temps de mesure à l’autre. De plus, les comportements d’intimidation à 14 ans et demi sont aussi associés à plus de stresseurs à 16 ans et demi. Les comportements passés d’intimidation sont également les meilleurs prédicteurs de la présence de comportements d’intimidation à travers l’adolescence.
DISCUSSION. Les résultats sont concordants avec les études portant sur l’agression qui suggèrent la présence d’un modèle étiologique diathèse-stress, dans lequel des stresseurs activent une vulnérabilité génétique. Les implications théoriques et cliniques ainsi que les limites sont discutées.
Type de document: | Thèse ou mémoire de l'UQAC (Essai doctoral) |
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Date: | 2019 |
Lieu de publication: | Chicoutimi |
Programme d'étude: | Doctorat en psychologie |
Nombre de pages: | 75 |
ISBN: | Non spécifié |
Sujets: | Sciences sociales et humaines > Sciences sociales > Psychologie |
Département, module, service et unité de recherche: | Départements et modules > Département des sciences de la santé > Programmes d'études de cycles supérieurs en psychologie |
Directeur(s), Co-directeur(s) et responsable(s): | Dion, Jacinthe |
Mots-clés: | adolescent, développement, intimidation, Norvège, psychologie, stress |
Déposé le: | 10 juin 2019 15:47 |
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Dernière modification: | 11 juin 2019 13:34 |
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