Constellation, le dépôt institutionnel de l'Université du Québec à Chicoutimi

Résumé

Ce mémoire s’attache à la question du rôle de la voix dans les structures de composition acousmatique comme élément vecteur d’une pensée politique. Précédée d’un historique du conflit linguistique belge, une réflexion sur la voix y est d’abord abordée de façon conceptuelle, au regard de trois compositeurs : Mussorgsky, compositeur russe ayant utilisé la voix comme arme politique, Max Richter, compositeur contemporain ainsi que le groupe de chercheurs Psyche electro-acoustic Opera Company, qui s’intéresse également à l’espace scénique et au théâtre immersif. La voix y est aussi analysée de façon technique. Techniques qui ont servi aux compositions et aux traces matérielles sur les objets scéniques, constituant une installation cartographique rendue possible grâce à une méthodologie phonographique et archivistique. Les questions de recherche abordées dans ce mémoire traitent de la spatialité sonore de la voix, à savoir comment rendre compte des tensions d’une société cosmopolite dans un espace défini, du traitement de l’outil vocal dans la musique acousmatique, plus précisément comment la voix, outil organique, évolue grâce à des logiciels de transformations vocales, et se métamorphose en sons purement électroniques. Enfin, de répondre à la question de départ, comment l’écriture de la voix dans la musique acousmatique peut-elle être trace des tensions d’une société cosmopolite ?