Constellation, le dépôt institutionnel de l'Université du Québec à Chicoutimi

Résumé

Ce mémoire développe la dimension théorique d’un projet de recherche qui a résulté, concrètement, en deux vidéos se développant selon une approche de type expérimental/animation, suivies d’une troisième prenant la forme d’un documentaire. Initialement, mon projet fût propulsé par une création de sculptures cinétiques, en tant que sujets filmiques, représentant les télescopes et les satellites. Mon mémoire examine le développement de l’art cinétique pour ensuite aborder l’interaction art/science. Le défi, autant au niveau théorique que pratique, est d’orienter le projet vers le dévoilement, l’évocation poétique des phénomènes cosmiques au travers l’exploration tant sonore que visuelle et l’identification de certains paramètres de l’Univers. Pour saisir les éléments essentiels de cette dimension, j’examine et utilise le matériau basé sur le mouvement dynamique, celui qui relève de l’art cinétique : l’espace, la lumière, le temps. Pour cela, mon mémoire s’appuie sur deux domaines de l’histoire : l’histoire de l’art et l’histoire de l’astrophysique. Je présenterai la contribution théorique déterminante du sculpteur Nicolas Schöffer, pionnier de l’art cinétique. Ses travaux représentent une percée majeure concernant les avancées techniques, scientifiques et technologiques et leur intégration dans l’art cinétique, de 1951 à 1975. Sur cet élan, je remonte aux racines de mon ancrage artistique dans la sculpture dynamique, au travers les oeuvres innovantes de Laslo Moholy-Nagy (1920-1930) et Michael Snow (1970-1971). Ce qui me conduira à faire deux descriptions des plans de ma vidéo, l’une impliquant les sculptures cinétiques, l’autre, les phénomènes cosmiques. Enfin, je positionnerai quelques paramètres du cadre fondamental caractérisant l’Univers en examinant la période de l’astrophysique entre 1920 et 1930. Et ce, dans le but de mieux définir le champ d’investigation et les capacités opérationnelles des sculptures cinétiques reliées au cosmos. Un vaste domaine s’ouvre pour mes explorations artistiques et technologiques. Il prend forme avec la naissance du premier modèle du Big Bang et la découverte très importante du fond diffus cosmologique. Cela permettra de mieux saisir la théorie du Big Bang, en tant que modèle cosmologique reconnu décrivant l’origine et l’évolution de l’Univers, relié intrinsèquement au phénomène cosmique de l’expansion. Alors que l’Univers possède un rayonnement fossile, il révèle une histoire, une évolution temporelle et nous connecte à d’innombrables formes de beauté.