Yacola Noémie. (2024). Étude pilote sur les effets psychologiques d’un atelier de gestion de la douleur chez des jeunes ayant des troubles à symptomatologie somatique. Essai doctoral, Université du Québec à Chicoutimi.
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Résumé
Les troubles à symptomatologie somatique sont définis dans le DSM 5 (American Psychiatric Association [APA], 2013) comme étant des symptômes somatiques qui causent de la détresse et qui peuvent mener à une qualité de vie diminuée. La prévalence à vie de ces troubles est de 12,5 % chez les adolescents et ils entraînent plusieurs conséquences chez ceux qui en souffrent : la chronicité, la recherche de soins, l’absentéisme scolaire et l’isolement social. Ces impacts négatifs créent un besoin réel d’interventions visant à améliorer leur Qualité de Vie liée à la Santé. La clinique de médecine des adolescents du CHU Sainte-Justine offre un programme d’intervention multidisciplinaire auprès des jeunes souffrant d’un trouble à symptomatologie somatique. Étant donné le taux de désistement important, l’attente pouvant être très longue pour avoir des services individuels et l’importance de prendre en charge l’enfant ainsi que son parent, l’intervention de groupe présente une avenue pertinente auprès des adolescents qui présentent un trouble à symptomatologie somatique. Ce projet doctoral a pour but d’évaluer la faisabilité et l’effet d’un atelier de groupe de gestion de la douleur sur des jeunes pris en charge pour cette problématique en tenant compte du point de vue du jeune et de son parent. Les données utilisées dans cet essai sont tirées d’une étude menée de janvier 2016 à janvier 2020 auprès de six cohortes de 4 à 7 jeunes (29 filles et 2 garçons) âgés de 14 à 17 ans (M = 15,8; ET = 1,01). Cet essai doctoral suit un devis de recherche quasi expérimentale de type étude de cohortes de patients suivis à la clinique de médecine de l’adolescence de l’hôpital Sainte-Justine. En plus de la prise en charge habituelle, les participants se sont vu offrir la participation à six séances bimensuelles de groupe en co-thérapie avec séances de soutien parental. Il y a six groupes consécutifs de 4 à 7 adolescent(e)s qui ont participé à ce projet. Trois de ces cohortes correspondent au groupe de comparaison qui est composé de 16 adolescent(e)s sur une liste d’attente qui ont eu accès à la prise en charge habituelle durant leur participation au projet de recherche, et ont eu accès aux ateliers de groupe après leur participation. Le groupe expérimental était lui composé de 31 participants. Afin de mesurer l’impact de la prise en charge, les questionnaires suivants ont été remplis par les adolescent(e)s et, pour le Kidscreen-52, par le parent les connaissant le mieux, avant et après l’intervention : le Kidscreen-52 (Ravens-Sieberer et al., 2005) pour mesurer la QVLS, le Pain Catastrophizing Scale for francophone adolescents (Tremblay et al., 2008) pour mesurer l’expérience douloureuse, l’échelle d’Alexithymie de Toronto (TAS-2; Bagby et al., 1994) pour mesurer l’alexithymie, l’indice de détresse psychologique de l’étude de Santé Québec (IDPESQ-14) pour mesurer la détresse psychologique, l’Adolescent depression rating scale (ADRS; Revah-Levy et al., 2007) pour mesurer les symptômes dépressifs et l’échelle d’anxiété État-Trait pour enfants (STAIC; Spielberger et al., 1983) pour évaluer le niveau d’anxiété. Plusieurs analyses de variance pour mesures répétées (ANOVAs) ont permis de comparer les cohortes de traitement avec les cohortes de la liste d’attente dans un modèle 2 x 2. Les résultats ont révélé un effet positif de l’atelier de gestion de la douleur (AGD) au niveau de l’humeur et du vécu émotionnel, de l’expérience douloureuse, de la détresse psychologique et des symptômes anxio-dépressifs. Les tailles d’effet obtenues appuient des effets de moyens à très élevés (varient entre 0,51 et 1,21). L’AGD serait donc un ajout pertinent au traitement habituel offert aux jeunes souffrant de troubles à symptomatologie somatique. Toutefois, la petite taille d’échantillon et son homogénéité rendent difficile la généralisation des résultats. Il serait donc pertinent de reproduire les études auprès de cette population avec de plus grands échantillons et en contexte de devis randomisés et contrôlés. L’étude aura permis l’acquisition de nouvelles connaissances en termes d’intervention de groupe chez les jeunes qui ont un trouble à symptomatologie somatique.
Type de document: | Thèse ou mémoire de l'UQAC (Essai doctoral) |
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Date: | 2024 |
Lieu de publication: | Chicoutimi |
Programme d'étude: | Doctorat en psychologie |
Nombre de pages: | 90 |
ISBN: | Non spécifié |
Sujets: | Sciences sociales et humaines > Sciences sociales > Psychologie |
Département, module, service et unité de recherche: | Départements et modules > Département des sciences de la santé > Programmes d'études de cycles supérieurs en psychologie |
Directeur(s), Co-directeur(s) et responsable(s): | Paquette, Linda |
Mots-clés: | adolescents, douleurs chroniques, gestion de la douleur, intervention de groupe, somatisation, troubles à symptomatologie somatique, atelier de groupe, intervention groupale, adolescence, troubles somatiques, intervention chez les jeunes, douleur, troubles somatoformes |
Déposé le: | 17 oct. 2024 08:18 |
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Dernière modification: | 17 oct. 2024 23:34 |
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