Constellation, le dépôt institutionnel de l'Université du Québec à Chicoutimi

Régime alimentaire et croissance de la ouananiche (Salmo salar L.) du Lac St-Jean

Nadon Louise. (1991). Régime alimentaire et croissance de la ouananiche (Salmo salar L.) du Lac St-Jean. Mémoire de maîtrise, Université du Québec à Chicoutimi.

[thumbnail of 1465479.pdf]
Prévisualisation
PDF
2MB

Résumé

On a tenté de démontrer si une variation importante du régime alimentaire pouvait influencer la croissance et si les caractéristiques de croissance et d'alimentation des ouananiches échantillonnées concordaient avec les données des années antérieures.

Le régime alimentaire a été évalué avec quatre méthodes; la méthode d'occurrence, gravimétrique, volumétrique et la moyenne des pourcentages en poids. Les variations de la croissance annuelle ont été évaluées par la distance intercirculi et interannuli, par le ratio ARN:ADN du foie et du muscle pelvien et par plusieurs indices physiologiques de croissance tel que l'indice gonadosomatique, l'indice hépatosomatique et la condition relative. Des comparaisons de croissance avec les données des années antérieures ont été effectuées avec les courbes longueur-poids et avec les longueurs moyennes à chaque âge en lac.

L'éperlan a constitué 75,3% (en poids) du total des organismes ingérés, du mois de mai au mois d'octobre 1989. Le régime alimentaire au mois de juin a été significativement différent des mois de mai et juillet pour deux méthodes d'analyse sur trois. Ce sont les insectes (majoritairement des tricoptères et des éphémères), qui ont été plus abondants que l'éperlan avec près de 70% (en poids) du total des organismes ingérés. Dans les autres périodes l'éperlan s'est avéré la principale proie consommée. La moyenne des pourcentages en poids et la méthode gravimétrique se sont avérées les meilleures méthodes d'évaluation de l'apport alimentaire au point de vue quantitatif.

La plupart des ouananiches ont débuté leur croissance à la mi-juin, cependant la croissance annuelle aurait tendance à commencer plus tard dans la saison à mesure que l'âge en lac augmente. Au début d'août, elles avaient atteint environ 50% de leur croissance annuelle et à la mi-septembre elles avaient atteint de 70% à 80% de leur croissance. Vers la fin octobre la croissance était complétée. Le meilleur taux de croissance a été mesuré au mois de juin et a été attribué à la température optimale de croissance, qui varie entre 13 et 16°C, et au taux d'assimilation des nutriments et non à la valeur calorifique du régime alimentaire, l'indice hépatosomatique ne supportant pas cette hypothèse. L'augmentation des insectes dans les contenus stomacaux serait attribuable à l'augmentation de la biomasse disponible, les ouananiches étant considérées comme des prédateurs opportunistes.

Les meilleurs indices permettant de distinguer les divergences de croissance et d'alimentation entre le mois de juin par rapport aux mois de mai et juillet ont été le ratio ARN:ADN du foie, l'indice hépatosomatique et le taux instantané de croissance calculé d'après l'espacement entre les quatre derniers circuli de l'écaillé. L'indice gonadosomatique et la condition relative se sont avérés non-significatifs entre les mois de mai, juin et juillet. Pour le groupe d'âge 2 en lac la condition relative s'est révélée plus importante en mai, on attribuerait cette différence à la méthode d'échantillonnage ce qui devra être vérifié.

Les données du régime alimentaire en 1989 n'a pas démontré de différence significative avec les données de Mahy (1976) en 1972 mais ont différé de celles de Desjardins (1989) en 1988. On attribuerait cette différence en partie à la désynchronisation des périodes d'échantillonnages de 1988 et de 1989 et en partie à la disponibilité des proies. Les ouananiches échantillonnées en 1989 ont eu le même patron de croissance que les ouananiches capturées par les Montagnais en 1987. Les géniteurs de la rivière Métabetchouan en 1959-63 et les géniteurs de la rivière aux Saumons en 1945 ont aussi démontré une croissance similaire à celle observée en 1989 et 1987. La croissance des ouananiches capturées dans le lac St-Jean en 1962-63 a semblé supérieure, principalement pour les âges un et deux en lac. Une densité plus faible aurait peut-être favorisé la croissance des classes d'âges inférieures. Cette densité a pu être influencée par la surexploitation ou alors par la diminution du recrutement. Les conditions relatives se sont aussi avérées différentes chez les ouananiches capturées dans le lac St-Jean en 1962-63. Cette différence pourrait être attribuée à la méthode d'échantillonnage au filet ou à l'abondance de la nourriture disponible.

Type de document:Thèse ou mémoire de l'UQAC (Mémoire de maîtrise)
Date:1991
Lieu de publication:Chicoutimi
Programme d'étude:Maîtrise en ressources renouvelables
Nombre de pages:97
ISBN:1412303168
Identifiant unique:10.1522/1465479
Sujets:Sciences naturelles et génie > Sciences naturelles > Biologie et autres sciences connexes
Département, module, service et unité de recherche:Départements et modules > Département des sciences fondamentales > Programmes d'études de cycles supérieurs en ressources renouvelables, environnement et biologie
Mots-clés:Ouananiche--Alimentation--Croissance--Québec (Province)--Saint-Jean, Lac, Ouananiche--Feeding and feeds--Growth--Quebec (Province)--Saint-Jean, Lake, ALIMENTAIRE, ALIMENTATION, CROISSANCE, DEVELOPPEMENT, LAC-SAINT-JEAN, OUANANICHE, REGIME, SALAR, SALMO, THESE
Déposé le:01 janv. 1991 12:34
Dernière modification:17 déc. 2012 21:01
Afficher les statistiques de telechargements

Éditer le document (administrateurs uniquement)

Creative Commons LicenseSauf indication contraire, les documents archivés dans Constellation sont rendus disponibles selon les termes de la licence Creative Commons "Paternité, pas d'utilisation commerciale, pas de modification" 2.5 Canada.

Bibliothèque Paul-Émile-Boulet, UQAC
555, boulevard de l'Université
Chicoutimi (Québec)  CANADA G7H 2B1
418 545-5011, poste 5630