Constellation, le dépôt institutionnel de l'Université du Québec à Chicoutimi

Étude de l’activité cosméceutique de l’Achillea millefolium L. et de la Brasenia schreberi J.F. Gmel

Fortin-Mimeault Jessica. (2021). Étude de l’activité cosméceutique de l’Achillea millefolium L. et de la Brasenia schreberi J.F. Gmel. Mémoire de maîtrise, Université du Québec à Chicoutimi.

[thumbnail of FortinMimeault_uqac_0862N_10784.pdf] PDF
1MB

Résumé

Depuis quelques décennies, les consommateurs sont à la recherche de produits cosmétiques écoresponsables, d’origine naturelle et ayant prouvé leur efficacité. Ceci pousse l’industrie cosmétique à chercher de nouveaux ingrédients dans le règne végétal. Les végétaux sont riches en composés chimiques de structures variées ayant des propriétés biologiques diverses. La forêt boréale québécoise est un réservoir riche en végétaux qui se retrouvent dans la médecine traditionnelle de peuples à travers le monde. L’Achillée millefeuille (Achillea millefolium L.) et la Brasénie de Schreber (Brasenia schreberi J.F. Gmel) font partie des plantes retrouvées dans les médecines traditionnelles autochtone et chinoise, respectivement. Dans le cadre de ce projet, le potentiel cosméceutique de ces deux plantes a été étudié. Premièrement, l’activité biologique des extraits et des huiles essentielles de l’Achillée millefeuille sauvage et cultivée ont été comparées. Il s’avère que l’Achillée millefeuille cultivée possède un rendement très faible en huile essentielle, tandis que celle sauvage a un rendement de 0,0918%. L’huile essentielle de l’Achillée millefeuille sauvage possède des propriétés antioxydantes (IC50 de 0,19 ± 0,03 % (v/v)), anti-inflammatoires (IC50 de 0,010 ± 0,001 % (v/v)) et antibactériennes contre Staphylococcus aureus (MIC90 de 2,9 ± 0,5 % (v/v)). Quant aux extraits d’Achillée millefeuille, l’extrait éthanolique obtenu à partir de feuilles de la plante cultivée présente des propriétés anti-inflammatoires (IC50 de 29 ± 7 μg/mL) et antioxydantes (IC50 de 0,22 ± 0,01 μg/mL) supérieures à celles de l’extrait éthanolique de feuilles provenant de la plante sauvage. Cette différence d’activité pourrait être due à une différence au niveau de la teneur en acide chlorogénique, un composé ayant des propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes ; l’extrait éthanolique de feuilles cultivées contient 1,4 fois plus d’acide chlorogénique que celui de feuilles sauvages. L’extrait éthanolique obtenu à partir de feuilles de la plante cultivée pourrait être intéressant pour développer un produit anti-âge. Lors du deuxième volet du projet, les effets protéiques et transcriptomiques d’un extrait hydroalcoolique de Brasénie de Schreber ont été étudiés sur un substitut de peau humaine et sur des fibroblastes dermiques humains (WS-1), respectivement. L’extrait de Brasénie de Schreber augmente le niveau d’expression protéique de l’involucrine (3,8 fois), la loricrine (3,1 fois), la filaggrine (2,9 fois), l’aquaporine-3 (5 fois) et du collagène-1 (2,7 fois) par rapport au substitut de peau humaine non traité. Cet extrait présente également des propriétés antioxydantes (IC50 de 0,28 ± 0,02 μg/mL) et anti-inflammatoires (inhibe à 100 ± 6 % la production d’oxyde nitrique avec une concentration de 160 μg/mL). Les résultats obtenus avec l’extrait de Brasénie de Schreber sur les cellules humaines suggèrent que cet extrait pourrait prévenir le vieillissement de la peau en stimulant le renouvellement de l’épiderme, en améliorant l’hydratation de la peau ainsi que sa fonction barrière et en diminuant les altérations à la structure dermique. Pour ce qui est de l’étude de l’effet transcriptomique de la Brasénie de Schreber, elle permet de donner quelques pistes sur les mécanismes d’action de l’extrait qui devront être explorées plus en profondeurs. En fait, puisque l’extrait affecte l’expression génique de EGR1, EGR3 et DDIT4, il serait intéressant lors de prochaines études de vérifier comment l’extrait de Brasénie de Schreber affecte la synthèse du collagène, le cycle circadien, la différenciation des kératinocytes ainsi que comment l’extrait protège les cellules du stress oxydatif. En conclusion, nos résultats montrent que l’Achillée millefeuille et la Brasénie de Schreber possèdent tous les deux des propriétés anti-âge intéressantes.

Type de document:Thèse ou mémoire de l'UQAC (Mémoire de maîtrise)
Date:2021
Lieu de publication:Chicoutimi
Programme d'étude:Maîtrise en ressources renouvelables
Nombre de pages:104
ISBN:Non spécifié
Sujets:Sciences de la santé > Sciences médicales > Biochimie
Département, module, service et unité de recherche:Départements et modules > Département des sciences fondamentales > Programmes d'études de cycles supérieurs en ressources renouvelables, environnement et biologie
Directeur(s), Co-directeur(s) et responsable(s):Legault, Jean
Pichette, André
Mots-clés:Achillea millefolium, anti-inflammatoire, antioxydant, Brasenia schreberi
Déposé le:17 mars 2021 10:04
Dernière modification:17 mars 2021 20:33
Afficher les statistiques de telechargements

Éditer le document (administrateurs uniquement)

Creative Commons LicenseSauf indication contraire, les documents archivés dans Constellation sont rendus disponibles selon les termes de la licence Creative Commons "Paternité, pas d'utilisation commerciale, pas de modification" 2.5 Canada.

Bibliothèque Paul-Émile-Boulet, UQAC
555, boulevard de l'Université
Chicoutimi (Québec)  CANADA G7H 2B1
418 545-5011, poste 5630