Lapointe Fernand. (1993). Quelques grammaires françaises pour anglophones et quelques problèmes d'expression orale chez les étudiants anglophones de niveau très avancé. Mémoire de maîtrise, Université du Québec à Chicoutimi.
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Résumé
Ce mémoire, qui s'appuie sur une longue expérience personnelle d'enseignement du français langue seconde à des étudiants anglophones de niveau très avancé, prendra la forme d'un va-et-vient entre quatre manuels de grammaire française pour anglophones, représentatifs de la méthodologie traditionnelle, et quelques problèmes d'expression orale persistants chez des anglophones qui ont maintes fois appris le contenu de ces grammaires et maintes fois effectué des exercices formels qui en sont issus (à trous, de transcription, de transformation).
Par ce va-et-vient, nous essaierons de comprendre pourquoi certaines erreurs persistantes n'ont pu et ne peuvent être prévenues ou corrigées par les approches de ces grammaires.
Nous serons également amenés à montrer comment ces grammaires peuvent elles-mêmes favoriser le non-emploi d'usages pourtant fréquents en français langue maternelle.
Nous nous situerons donc loin en amont de l'enseignement-apprentissage, notre point de vue étant celui d'un professeur de français à un niveau très avancé devant constamment faire du français correctif et suppléer à rebours aux carences des grammaires. Aussi, comme nous voudrions que ce travail débouche sur des applications en salle de classe, nous proposerons pour chaque cas analysé une solution préventive du problème recensé, qui consistera bien plus à tracer une voie de recherche qu'à résoudre une fois pour toutes la difficulté examinée sur laquelle bute l'apprenant anglophone.
Les erreurs persistantes, le non-emploi de structures fréquemment utilisées en langue-cible ainsi que le suremploi par les non-natifs de structures peu courantes chez les natifs se révèlent être des marques de stagnation de l'interlangue d'apprenants supposés bilingues et dont nous avons longtemps observé le français oral spontané.
Mais stagnation ne veut pas nécessairement dire fossilisation, même tardive en l'occurrence, du développement linguistique. Cette hypothèse recouvre tout notre mémoire, qui s'apparente à une recherche-action inspirée par la pratique de l'enseignement du français parlé à des apprenants souvent considérés comme ayant atteint un haut «plateau» en français oral.
Bien qu'il soit illusoire de rêver à une maîtrise «complète» de la langue-cible, et bien que l'apprentissage de la grammaire ne peut à elle seule conduire à la compétence orale, la description de l'interlangue de la clientèle observée sera à la base de cette question fondamentale: dans quelle mesure la description grammaticale explicite favorise ou entrave l'intériorisation du système linguistique que l'apprenant tente d'acquérir?
Type de document: | Thèse ou mémoire de l'UQAC (Mémoire de maîtrise) |
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Date: | 1993 |
Lieu de publication: | Chicoutimi |
Programme d'étude: | Maîtrise en linguistique |
Nombre de pages: | 153 |
ISBN: | 141230461X |
Identifiant unique: | 10.1522/1480683 |
Sujets: | Sciences sociales et humaines > Sciences humaines > Linguistique |
Département, module, service et unité de recherche: | Départements et modules > Département des arts, des lettres et du langage > Unité d'enseignement en linguistique et en langues modernes |
Directeur(s), Co-directeur(s) et responsable(s): | Fall, Khadiyatoulah |
Mots-clés: | Français (Langue)--Étude et enseignement--Anglophones, Communication orale, Français (Langue)--Grammaires, French language--Study and teaching--English speakers, Oral communication, French language--Grammar--Textbooks, THESE, ANGLOPHONE, APPRENANT, ENSEIGNEMENT, ERREUR, EXPRESSION, FRANCAIS, GRAMMAIRE, LANGUE, ORAL, SECOND, STRUCTURE |
Déposé le: | 01 janv. 1993 12:34 |
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Dernière modification: | 17 déc. 2012 20:56 |
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