Deschamps Annie. (2020). L’évolution de la pratique réflexive chez les apprenantes et les superviseures lors des stages en travail social. Mémoire de maîtrise, Université du Québec à Chicoutimi.
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Résumé
De nos jours, être travailleuse sociale signifie jongler avec de multiples contextes organisationnels et oeuvrer auprès de populations diversifiées avec des problématiques sociales de plus en plus complexes. Dans ce contexte, il se révèle important de s’assurer que les apprenantes en travail social développent les compétences nécessaires pour offrir une pratique où elles seront garantes de leurs actions (Cnann et Dichter, 2008, Colby et Dziegielewski, 2010; O’Hare, 2009). Pour ce faire, les stages constituent un choix pédagogique important dans la perspective d’un « contact direct avec la pratique comme source de connaissance et de moyen de formation » (UQAC, 2016, p.4). Ainsi, dans le cadre de la supervision en travail social, l’apprenante se retrouve avec la superviseure dans un processus continu d’échanges lui permettant une analyse réflexive sur ses activités professionnelles visant le maintien et le développement de ses compétences et de son identité professionnelle (OPTSQ, 1997). En effet, le véritable objectif de la supervision est de contribuer et d’accompagner les apprenantes dans la liaison entre les savoirs théoriques et les situations réelles de l'intervention sociale (Boutet, Arseneault, Ferland, Francoeur et Gagné, 2016). Toutefois, dans leur recherche sur « Le pari de l’accompagnement pour la formation de praticiens réflexifs de l’enseignement : possibilités et limites d’un système de stages (2016) », ces auteurs montrent qu’il existe peu de traces explicites de liens et de réflexions significatives entre les cours théoriques et les situations pratiques d’apprentissage dans les rencontres de rétroaction entre les superviseures et les apprenantes. Dans le cadre de sa formation pratique, l’apprenante doit aller au-delà des techniques et du savoir-faire. Il est essentiel qu’elle développe son savoir-être, ses attitudes et son analyse réflexive afin de comprendre ce qu’elle fait, ce qu’elle entend et ce qu’elle voit, pour ensuite transposer cet apprentissage dans les situations professionnelles au cours de sa formation pratique. Malgré ses observations, il existe peu d’écrits scientifiques sur la pratique réflexive lors des stages en travail social. C’est pourquoi l’attention de cette étude s’est dirigée vers le cheminement de la pratique réflexive chez les apprenantes et les superviseures lors des stages au baccalauréat en travail social de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). Ce mémoire est le résultat d’une étude qualitative réalisée dans le cadre de la maîtrise en travail social de l’UQAC auprès de cinq duos (cinq apprenantes et cinq superviseures) lors des stages I et II du baccalauréat en travail social. Celle-ci visait à répondre aux trois objectifs suivants : 1) découvrir comment la formation pratique habilite les apprenantes en travail social à intervenir, 2) comprendre comment les apprenantes construisent et transposent leurs savoirs théoriques lors de situations pratiques et 3) documenter l’influence de la pratique réflexive dans la formation en travail social. Cette étude montre comment le processus de réflexion (réfléchir sur et dans l’action), élément de base de la pratique réflexive, a une influence dans le processus de professionnalisation de l’apprenante. Pour favoriser, chez les apprenantes, ce mouvement réflexif, divers moyens ont été identifiés, soit l’écriture et la rétroaction lors de la supervision. Pour les apprenantes et les superviseures, ces moyens se sont révélés les plus significatifs. L’interprétation des résultats s’est faite selon l’approche socioconstructiviste, ce qui a permis de favoriser les réflexions, chez les apprenantes en travail social, de construction et de coconstruction de leurs compétences lors de situations d’apprentissage. À la suite des entrevues semi-dirigées, certains constats liés à la construction des compétences et des savoirs émergents des apprenantes sont ressortis, soit : 1) le développement de leur capacité de donner un sens à leur réflexion; 2) une analyse critique et réflexive sur leurs actions afin qu’elles soient en mesure; et 3) de les remettre en question pour mieux comprendre ce qu’elles font. En résumé, il est possible de constater que le processus de réflexion ainsi que l’écriture et la supervision sont des atouts importants évoqués par tous les duos comme moyen d’accompagnement dans un processus de professionnalisation et également dans un mouvement continu d’interaction entre le savoir-être et le savoir-faire.
Type de document: | Thèse ou mémoire de l'UQAC (Mémoire de maîtrise) |
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Date: | 2020 |
Lieu de publication: | Chicoutimi |
Programme d'étude: | Maîtrise en travail social |
Nombre de pages: | 154 |
ISBN: | Non spécifié |
Sujets: | Sciences sociales et humaines > Sciences sociales > Service social et travail social |
Département, module, service et unité de recherche: | Départements et modules > Département des sciences humaines > Unité d'enseignement en travail social |
Directeur(s), Co-directeur(s) et responsable(s): | Carignan, Louise Juneau, Sandra |
Mots-clés: | apprenante en travail social, pratique réflexive, réflexion, stage, stage en travail social, supervision, pratique réflexive lors des stages, réflexion chez les apprenantes |
Déposé le: | 15 juill. 2020 09:46 |
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Dernière modification: | 16 juill. 2020 13:16 |
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