Mimeault-Boivin Amélie. (2020). Se jouer : la performance du soi ou le dévoilement littéraire chez Maude Veilleux. Mémoire de maîtrise, Université du Québec à Chicoutimi.
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Résumé
Le mémoire de maîtrise porte sur l’oeuvre de Maude Veilleux, autrice et poète québécoise. Notre corpus comporte à la fois des oeuvres publiées de l’autrice, c’est-à-dire Les choses de l’amour à marde (2013), Last call les murènes (2016), Prague (2016), « Mille » dans Corps (2018), le prologue de Bad boys (2019) ainsi qu’Une sorte de lumière spéciale (2019), et ses publications en ligne et sur les réseaux sociaux numériques, particulièrement frankie et alex (2018) et le poème « mouette totale » (2018). Nous nous concentrerons principalement sur Prague, une autofiction où Veilleux raconte, entre autres, son expérimentation avec le couple ouvert. Le choix de travailler sur l’oeuvre de Veilleux repose sur trois objectifs: démontrer l’interaction entre l’autofiction et l’univers des réseaux sociaux, expliciter l’enchevêtrement de la fiction et du réel en démontrant comment ce procédé peut favoriser la présence de performance dans une oeuvre et mettre en lumière le caractère expérimental de l’autofiction veilleusienne en s’attardant au degré de malléabilité et de mouvance de l’identité dans les textes de l’autrice. À l’ère de l’hypermodernité et de l’omniprésence des réseaux sociaux, les sujets sont de plus en plus tentés de se mettre en scène en expérimentant diverses formes d’écriture de soi. En se penchant sur le travail de Veilleux, nous exposons les caractéristiques communes de l’autofiction et des réseaux sociaux lorsqu’il est question d’expression et de monstration de soi. Le partage entre l’autofiction et l’univers du web nous amène à défendre la légitimité des publications dans l’espace numérique, afin de les analyser au même titre que les oeuvres littéraires publiées par des maisons d’édition. Cette relation entre l’autofiction et les réseaux sociaux nous guide vers une seconde particularité de l’écriture veilleusienne, le rapport au réel et à la fiction. En convoquant les concepts de réel, de fiction, de performativité, de spectacle ainsi que de mise en scène, nous démontrons que le texte est une forme de jeu intentionnel chez Veilleux, jeu qui a pour but d’ouvrir l’univers des possibles, mais aussi d’instaurer une logique d’expérimentation performative. Les diverses possibilités offertes par l’autofiction permettent aussi à Veilleux d’entreprendre une réflexion identitaire marquée par la mouvance de soi. Nos propos s’orientent autour du renouveau identitaire et de la façon dont Veilleux arrive à défendre une posture multiple, une présence fluide qui se façonne, mais qui, surtout, se fragmente au rythme de l’écriture. Le je de Maude Veilleux est performé et toujours à la recherche d’une certaine forme de compréhension de soi, de l’autre et du monde; le tout s’unissant dans une logique d’autocréation et de construction de sa propre réalité. Au terme de ce mémoire, nous arrivons à conclure que, pour Veilleux, l’autofiction est plus un mode de vie qu’un genre littéraire et que sa vie se synchronise à son récit, récit qui se veut non pas un repli sur soi, mais bien une manière d’entrer en relation avec l’autre et le monde.
Type de document: | Thèse ou mémoire de l'UQAC (Mémoire de maîtrise) |
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Date: | 2020 |
Lieu de publication: | Chicoutimi |
Programme d'étude: | Maîtrise en lettres |
Nombre de pages: | 125 |
ISBN: | Non spécifié |
Sujets: | Arts et lettres > Étude des arts et des lettres > Études littéraires |
Département, module, service et unité de recherche: | Départements et modules > Département des arts, des lettres et du langage > Unité d'enseignement en lettres |
Directeur(s), Co-directeur(s) et responsable(s): | Parent, Anne-Martine |
Mots-clés: | autofiction, écriture de l'intime, écriture de soi, identité, performance, réseaux sociaux, poésie |
Déposé le: | 29 janv. 2021 10:43 |
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Dernière modification: | 18 juill. 2023 19:39 |
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