Constellation, le dépôt institutionnel de l'Université du Québec à Chicoutimi

Résumé

Le secteur de la restauration est en pleine effervescence ces dernières décennies en Afrique subsaharienne, l’offre ne manque pas et la clientèle explose. Les Africains aiment consommer, c’est une évidence. En effet, la croissance démographique et l’urbanisation jouent un rôle majeur. Les habitudes alimentaires ont changé ce qui laisse place à la création de plusieurs types de restaurants pour répondre au besoin de satiété et aux nouvelles tendances de consommations. Si bien que le secteur est très prometteur et joue un rôle prépondérant dans la création des emplois, et dans le développement économique. En Afrique, il est à ce jour la première source d’emplois privés. Cependant, il rencontre un obstacle lié au financement. Des voix tant au niveau scientifique, universitaire, social, et des organisations se sont levées pour analyser la nature de cette difficulté des PME. C’est, à la recherche de réponses pour comprendre cette difficulté que cette étude s’est donné pour objectif de comprendre d’abord pourquoi les institutions financières n’arrivent pas à répondre aux besoins de financement des PME et ensuite de proposer des alternatives d’amélioration pour que toute PME puisse bénéficier d’un financement sans contraintes dès que besoin se fait sentir par son dirigeant pour mener à bien son activité. En vue de répondre à ces questions, nous avons adopté une stratégie de recherche qualitative avec une approche synthétique d’étude de cas. À cet effet, différents cas ont été décortiqué, et les résultats montrent clairement que l’asymétrie d’information, la stabilité de la PME, la durée de vie de la PME, l’âge du dirigeant, l’ancienneté du dirigeant à la tête de la PME, le respect de l’échéancier de remboursement des prêts antérieurs, les garanties trop élevées, le manque de formalisation sont pour la plupart les raisons qui rendent l’accès difficile au financement des entreprises du secteur de la restauration. À partir de ces conclusions émanant de plusieurs études, il ressort de cette difficulté un consensus; le potentiel économique du secteur est énorme, alors, il faut veiller à ce que ça perdure et puisse jaillir positivement sur tous les acteurs. De ce fait, de nombreuses recommandations ont été suggérées dans la littérature ainsi que par l’étude menée pour créer un cadre favorisant la bonne coopération de tous les acteurs pour une économie dynamique de l’Afrique. En effet, il a été recommandé de mettre en place des écoles de formations spécialisées, d’encourager la formalisation des entreprises, d’assurer l’informel, et promouvoir l’inclusion, de multiplier la cartographie du financement, de créer des programmes innovants dirigés par le secteur privé pour faciliter le financement, de créer des branches de conseillers pour les PME au sein des institutions financières et gérées par des entrepreneurs certifiés et reconnus, d’améliorer la disponibilité et la qualité de l’information, d’améliorer l’hygiène publique et la salubrité alimentaire et de réglementer la durée du travail du secteur. Toutefois, plusieurs aspects du secteur restent encore à explorer pour mieux le restructurer.