Lamontagne Marie-Pier. (2022). La violence et les normes dans Le ciel de Bay City de Catherine Mavrikakis et Tu aimeras ce que tu as tué de Kevin Lambert. Mémoire de maîtrise, Université du Québec à Chicoutimi.
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Résumé
Ce mémoire de maîtrise porte sur les romans Le ciel de Bay City de Catherine Mavrikakis et Tu aimeras ce que tu as tué de Kevin Lambert. Ces récits mettent en scène des narrateurs aux paroles et aux gestes violents. Je propose d’aborder ces textes par le biais des théories de l’affect. Cela me permet de voir dans la violence des narrateurs une réponse politique à un système normatif qui les oppresse. Dans le premier chapitre, je brosse le portrait des normes qui régissent la vie des narrateurs. À partir de la notion de souffrance, je relève ce que les narrateurs perçoivent comme de la violence dans leur environnement. L’ampleur de celle-ci en fait quelque chose d’inhérent à leur milieu, puisqu’elle se retrouve dans pratiquement toutes les sphères de leur vie. Dans le deuxième chapitre, j’aborde le sentiment d’aliénation qui marque les textes. En effet, la violence des normes décrite dans le chapitre précédent en vient à miner l’épanouissement des narrateurs. J’explique en quoi ils se retrouvent « attachés » aux normes qui leur nuisent et comment ils contribuent à leur répétition. J’aborde aussi ce que je nomme des émotions aliénantes, voyant à travers elles une possible origine de la colère qui mobilise les narrateurs vers la violence. Dans le troisième chapitre, j’analyse la violence dont font preuve les narrateurs. Je la perçois comme un moyen pour eux de mettre un terme aux violences qu’ils subissent. Il s’agit d’une réponse à un système oppressif, d’un moyen de mettre un terme à la souffrance et au sentiment d’aliénation. La violence des narrateurs est motivée par un désir : faire table rase. Les narrateurs n’essaient pas de corriger les torts d’un système, ils souhaitent le détruire et empêcher toutes ses répétitions futures. En somme, les narrateurs de Le ciel de Bay City et Tu aimeras ce que tu as tué dénoncent une violence qui précède la leur. L’éclatement de leur violence est ce qui permet de prendre conscience des violences silencieuses, ou cachées, à l’intérieur du système. Ce grand bruit devient la condition au dévoilement d’un système oppressif. Les narrateurs dénoncent et détruisent dans le même mouvement.
Type de document: | Thèse ou mémoire de l'UQAC (Mémoire de maîtrise) |
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Date: | 2022 |
Lieu de publication: | Chicoutimi |
Programme d'étude: | Maîtrise en lettres |
Nombre de pages: | 133 |
ISBN: | Non spécifié |
Sujets: | Arts et lettres > Étude des arts et des lettres > Études littéraires |
Département, module, service et unité de recherche: | Départements et modules > Département des arts, des lettres et du langage > Unité d'enseignement en lettres |
Directeur(s), Co-directeur(s) et responsable(s): | Parent, Anne-Martine |
Mots-clés: | affects, littérature québécoise, normes, violence |
Déposé le: | 13 juill. 2022 09:56 |
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Dernière modification: | 13 juill. 2022 15:10 |
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