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L’effet de l’écoute de musique instrumentale sur la mémoire verbale des étudiants universitaires présentant un trouble déficitaire de l’attention ou un trouble spécifique des apprentissages en lecture

Gauthier Élisabeth. (2022). L’effet de l’écoute de musique instrumentale sur la mémoire verbale des étudiants universitaires présentant un trouble déficitaire de l’attention ou un trouble spécifique des apprentissages en lecture. Essai doctoral, Université du Québec à Chicoutimi.

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Résumé

La population étudiante universitaire présentant un trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) est en augmentation au sein des universités québécoises depuis les dernières années et il en va de même pour les étudiants présentant un trouble des apprentissages en lecture bien qu’à un plus faible pourcentage (Gagné & Tremblay, 2018). De surcroit, les étudiants écoutent de plus en plus de musique durant leurs périodes de travaux et d’études (Calderwood, Ackerman, & Conklin, 2014; Lapointe, 2009; Pool, Koolstra, & Van Der Voort, 2003). Or, peu d’études se sont interrogées en regard de l’impact de cette écoute sur les fonctions cognitives de ces étudiants. En effet, seulement quelques études ont été réalisées quant aux effets de l’écoute de musique instrumentale sur le TDAH, mais celles-ci visaient majoritairement une population d’enfants (Abikoff, Courtney, Szeibel, & Koplewicz, 1996; Dunbar, 2014; Maloy, 2016; Wiebe, 2007). D’autres auteurs ont plutôt choisi de se pencher sur les effets de l’écoute de « bruit blanc » sur les fonctions cognitives, dont la mémoire, des individus ayant un TDA/H (Baijot et al., 2016; Helps, Bamford, Sonuga-Barke, & Söderlund, 2014; Othman et al., 2020; Othman et al., 2019; Söderlund, Sikstrom, Loftesnes, & Sonuga-Barke, 2010). La théorie du Moderate Brain Arousal a été élaborée en ce sens, affirmant globalement que la stimulation fournie par le « bruit blanc » serait favorable aux individus vivant avec un TDA/H (Sikstrom & Söderlund, 2007). Encore une fois, ces études ont été réalisées, pour la plupart, auprès d’enfants. Par ailleurs, chez les individus ayant un trouble spécifique des apprentissages en lecture, aucune étude ne semble avoir été effectuée en regard de l’impact de l’écoute de musique instrumentale sur les fonctions cognitives. Dès lors, aucune étude n’a évalué jusqu’à maintenant les impacts de la musique instrumentale (ou de « bruit blanc ») sur la mémoire verbale de la population universitaire présentant un TDA/H ou un trouble des apprentissages spécifique en lecture bien que ces populations soient en hausse dans les universités. La présente étude vise donc à évaluer cet aspect par l’administration d’un test évaluant la mémoire verbale sous trois conditions (musique instrumentale, « bruit blanc », silence), et ce, auprès de 36 étudiants universitaires. L’analyse des résultats n’a pas permis de relever un effet spécifique de la musique instrumentale sur la mémoire verbale des participants TDA/H (n = 18) et celle des participants du groupe contrôle (n = 18) en comparaison avec la condition « silence ». Ceci concorde avec les résultats obtenus au sein de la méta-analyse de Kampfe, Sedlmeier et Renkewitz (2010). Or, les résultats relatifs au « bruit blanc » ont permis de constater que celui-ci avait un effet délétère sur l’empan verbal de l’ensemble des participants, nonobstant la présence d’un trouble neurodéveloppemental de type TDA/H. En ce sens, les résultats obtenus sont partiellement compatibles avec la littérature actuelle, l’écoute de musique instrumentale ne semblant pas avoir d’effet sur la mémoire verbale, et ce, peu importe le groupe. Elle pourrait donc être envisagée comme un outil d’intervention ou d’accommodation pour les étudiants durant leurs études. De surcroit, contrairement à l’étude de Sikstrom et Söderlund (2007), il a été constaté que le « bruit blanc » a un impact négatif sur l’empan verbal de l’ensemble des étudiants. Bien que les résultats ne tendent pas à démontrer qu’il y ait un impact significatif au long cours, il n’en demeure pas moins que l’empan, déjà altéré chez les étudiants avec TDA/H, se voit d’autant plus entravé par l’écoute de « bruit blanc ». De ce fait, d’autres études doivent se pencher davantage sur cette hypothèse, mais également sur les difficultés et besoins des étudiants universitaires présentant des troubles neurodéveloppementaux. Par ailleurs, la présente étude met en lumière le peu d’attention qui est accordée aux interventions soutenantes pour ces populations fréquentant de plus en plus le milieu universitaire. La musique, étant une modalité appréciée et ludique, pourrait être un outil de choix pour les aider à accomplir leurs objectifs académiques.

Type de document:Thèse ou mémoire de l'UQAC (Essai doctoral)
Date:2022
Lieu de publication:Chicoutimi
Programme d'étude:Doctorat en psychologie
Nombre de pages:128
ISBN:Non spécifié
Sujets:Sciences sociales et humaines > Sciences sociales > Psychologie
Sciences de la santé > Sciences médicales > Neurosciences
Département, module, service et unité de recherche:Départements et modules > Département des sciences de la santé > Programmes d'études de cycles supérieurs en psychologie
Directeur(s), Co-directeur(s) et responsable(s):Bouchard, Julie
Mots-clés:cognition, mémoire, musique, TDA/H, troubles d'apprentissage
Déposé le:13 juill. 2022 09:56
Dernière modification:13 juill. 2022 15:41
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