Savard Gilles. (1999). Trame de l'hypertexte littéraire. Mémoire de maîtrise, Université du Québec à Chicoutimi.
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Résumé
L'écriture et la lecture sur support informatique composent un nouvel espace à explorer pour la littérature. Corpus primordial à considérer parce que celui-ci s'inscrit dans le contexte d'un réseau interactif qui réinvente le monde virtuel que des écrivains avaient couché sur le papier pendant des siècles. La rhétorique de l'hypertexte cible l?elocutio appliquée à l'écrit et descelle les n?uds liés d'une trame filée faisant apparaître les motifs de la tapisserie hypertextuelle. C'est une elocutio fortement influencée par la culture du négoce qui règne en maître sur le réseau des réseaux que l'on nomme Internet. Mais pas davantage que sur celui des feuilletonistes publiant leurs ?uvres par fragments dans les journaux du dix-neuvième siècle. Dans les discours qui se veulent séducteurs, la présence de figures de langage s'est toujours imposée à tout discoureur, quel qu'il soit.
Dans l'hypertexte, ces figures font office de repères sûrs pour qui cherche les allées de ce qui serait un labyrinthe sans leur présence remarquée. L'asyndète, la synecdoque et la métaphore n'y sont pas indices de littéralité mais éléments d'une structure discursive s'appliquant aussi aux hypertextes littéraires.
L'acte de lecture sur l'écran d'un ordinateur diffère de celui des pages d'un livre. Chaque n?ud défile un à un, l'un en l'absence de l'autre, sans la suite rassurante des pages numérotées. La succession des morceaux à lire, c'est le lecteur qui doit l'inventer en recourant à son réseau sémantique. Il le fait en actionnant les hyperliens qu'il choisit les uns à la suite des autres, guidé par les signes qu'on lui met devant les yeux. Il fallait conceptualiser la manipulation des hyperliens à partir de sa plus simple action. Jim Rosenberg, un chercheur américain, l'a isolée et l'a nommée actème. Il sert de levier soulevant le voile sur les raisons qui poussent le lecteur à construire une lecture linéaire avec un début et une fin, à partir d'un système dont les fragments de discours seraient qualifiés de galimatias ou d'amphigouris si le lecteur refusait d'actionner des hyperliens. On ne parle plus de réécriture, mais d'une autre écriture. C'est une écriture pour soi qui chambarde la relation du lecteur avec l'auteur.
Type de document: | Thèse ou mémoire de l'UQAC (Mémoire de maîtrise) |
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Date: | 1999 |
Lieu de publication: | Chicoutimi |
Programme d'étude: | Maîtrise en études littéraires |
Nombre de pages: | 142 |
ISBN: | 1412308984 |
Identifiant unique: | 10.1522/12127337 |
Sujets: | Arts et lettres > Étude des arts et des lettres > Études littéraires |
Département, module, service et unité de recherche: | Départements et modules > Département des arts, des lettres et du langage > Unité d'enseignement en lettres |
Directeur(s), Co-directeur(s) et responsable(s): | Bouchard, Jacques-B |
Mots-clés: | Hypertexte, Littérature et Internet, THESE, CREATION, ECRITURE, HYPERTEXTE, LECTURE, LITTERAIRE, LITTERATURE |
Déposé le: | 01 janv. 1999 12:34 |
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Dernière modification: | 21 mai 2013 22:04 |
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