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L’impact de Réemploi+ sur les émissions de gaz à effet de serre des opérations des écocentres de la Régie des matières résiduelles du Lac-Saint-Jean

Girard Patrick. (2024). L’impact de Réemploi+ sur les émissions de gaz à effet de serre des opérations des écocentres de la Régie des matières résiduelles du Lac-Saint-Jean. Mémoire de maîtrise, Université du Québec à Chicoutimi.

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Résumé

Les rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) soulignent la nécessité d’agir pour atténuer les impacts des changements climatiques. Changer nos habitudes et adopter un mode de vie plus sobre pourrait réduire nos émissions de 40% à 70% d’ici 2050, tel qu’indiqué parmi les solutions du GIEC. Au Canada, les émissions de GES du secteur des matières résiduelles étaient de 21 Mt CO2éq. en 2021, soit 3,1% des émissions nationales. Pour le Québec, en 2021, ces chiffres étaient respectivement de 4,0 Mt CO2éq. et 5,2%. La majorité de ces émissions provenaient des sites d’enfouissement de déchets (Canada : 17 Mt CO2éq.; Québec : 3,3 Mt CO2éq.). Une diminution de la quantité de déchets destinés aux sites d’enfouissement représenterait un moyen durable de réduction des émissions de GES dans le secteur des matières résiduelles. Très peu de connaissances existent sur les impacts du réemploi de matières vouées à l’élimination comme moyen de réduction des émissions de GES. Le principal objectif de cette étude est d’évaluer l’impact du réemploi des matières sur les émissions de GES des opérations des écocentres de la Régie des matières résiduelles du Lac-Saint-Jean (RMR). Un deuxième objectif de l’étude est de déterminer des pistes de réduction de GES basées sur les résultats des inventaires et des solutions de prolongement de la durée de vie des matières et objets dirigés vers le réemploi. Le potentiel de réemploi des matières traitées dans les écocentres a été étudié au Lac-Saint-Jean. Il s’agit principalement de matières qui ne sont pas destinées aux collectes résidentielles de déchets, de matières recyclables ou de matières compostables. Ce sont principalement des résidus de construction, de jardinage, d’équipements et d’outillages. Seulement sur le territoire du Lac-Saint-Jean, les écocentres traitent plus de 25 000 tonnes de matières par année. La RMR et Réemploi+ – une entreprise d’économie sociale qui opérationnalise le développement durable par le réemploi des matières et la valorisation des personnes – visent à établir un écosystème innovant au Lac-Saint-Jean afin de détourner des écocentres 1 500 tonnes par année de matières vers un marché local de réemploi. Dans le cadre de cette étude, j’évaluerai trois scénarios d’émissions de GES pour les écocentres de la RMR. Un premier scénario si tout le tonnage des écocentres était expédié vers l’enfouissement. Un deuxième scénario de référence, c’est-à-dire les émissions des opérations des écocentres telles qu’elles étaient en 2022. Ce scénario de référence permettra d’évaluer l’impact des filières de recyclage en place. Cependant, dans ce deuxième scénario, les activités de Réemploi+ ne sont pas prises en compte. Puis, un troisième scénario dans lequel les opérations des écocentres de la RMR intègrent les activités de Réemploi+ et l’objectif de détourner 1 500 tonnes par année. Mes résultats ont révélé que de favoriser le réemploi des matières permet de réduire les émissions de GES des opérations des écocentres de la RMR. En effet, chaque tonne de matières détournée du réseau des écocentres vers Réemploi+ permet d’éviter les émissions de 1,8 t CO2éq. dans le processus en excluant l’enfouissement. Une gestion efficace des flottes de véhicules, l’adoption d’un code de conduite écoresponsable, voire l’électrification d’une partie des transports des matières sont d’autres mesures qui pourraient contribuer à réduire les émissions de GES. Cependant, il existe des incertitudes et pour certaines données l’incertitude est élevée. D’une part, la recherche dans le secteur des émissions de GES et, plus spécifiquement, dans le secteur de la gestion des matières résiduelles devrait continuer et les outils pourraient être peaufinés. D’autre part, les données sur les quantités et les types de matières traitées dans les différents sites de traitement pourraient être améliorées.

Type de document:Thèse ou mémoire de l'UQAC (Mémoire de maîtrise)
Date:2024
Lieu de publication:Chicoutimi
Programme d'étude:Maîtrise en ressources renouvelables
Nombre de pages:113
ISBN:Non spécifié
Sujets:Sciences naturelles et génie > Sciences appliquées > Climatologie et météorologie
Sciences naturelles et génie > Sciences appliquées > Eau et environnement
Département, module, service et unité de recherche:Départements et modules > Département des sciences fondamentales > Programmes d'études de cycles supérieurs en ressources renouvelables, environnement et biologie
Directeur(s), Co-directeur(s) et responsable(s):Faubert, Patrick
Villeneuve, Claude
Mots-clés:économie circulaire, émission de gaz à effet de serre, émissions évitées, GES, matières résiduelles, réemploi, écocentre, émissions d'enfouissement, émissions du transport, économie sociale
Déposé le:28 mai 2024 08:20
Dernière modification:28 mai 2024 20:07
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