Diouf Selbé. (2024). Perception des actrices sur le poids de l’environnement socioculturel face aux violences faites aux femmes au Sénégal. Mémoire de maîtrise, Université du Québec à Chicoutimi.
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Résumé
La question des violences faites aux femmes est une problématique d’ordre mondial, suscitant l’intérêt de tous. Ses causes et sa matérialisation se présentent de manière assez différente et varient ainsi d’une société à l’autre. Cette problématique est assez documentée en Occident, mais l’est peu en Afrique. Il existerait ainsi certains angles morts dans la littérature, notamment africaine. L’environnement socioculturel est un point essentiel qui mérite réflexion. Depuis la signature de la Charte de l’Union africaine et la ratification du programme de Beijing, le Sénégal s’efforce, tant bien que mal, de mettre en place des solutions face à cette problématique des violences faites aux femmes et aux filles à travers ateliers, forums et sensibilisations. Ce mémoire veut comprendre le concept d’environnement socioculturel qui empêche l’État mais aussi les organisations de la société civile d’intervenir efficacement contre toutes formes de violences faites aux femmes. Par ailleurs, les gouvernants ou les décideurs intègrent souvent ces considérations socioculturelles qui rendent encore plus difficiles ces changements pourtant voulus par les politiques étatiques. La question de recherche porte sur les défis et enjeux auxquels se heurtent les différentes actrices de la prévention et de la résolution des violences faites aux femmes au Sénégal. Il s’agit d’analyser l’impact de l’environnement socioculturel à travers le prisme de la religion, de la culture et de la tradition, dans le cadre des différentes politiques de réduction des violences faites aux femmes. Basé sur la standpoint theory, avec l’aide des concepts de violences structurelles et culturelles, ce mémoire présente la perception des actrices sur l’environnement socioculturel et les violences faites aux femmes. Les résultats révèlent que les participantes identifient 1) la prédominance des normes patriarcales et 2) la normalisation et la banalisation des violences faites aux femmes, comme des facteurs conduisant les femmes violentées vers un sentiment de honte et une injonction au silence face aux violences vécues. Les résultats montrent également comment les participantes perçoivent la façon dont ces composantes de l’environnement socioculturel posent des défis dans l’application du cadre législatif au Sénégal.
Type de document: | Thèse ou mémoire de l'UQAC (Mémoire de maîtrise) |
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Date: | 2024 |
Lieu de publication: | Chicoutimi |
Programme d'étude: | Maîtrise en études et interventions régionales |
Nombre de pages: | 97 |
ISBN: | Non spécifié |
Sujets: | Sciences sociales et humaines > Sciences sociales > Études féministes Sciences sociales et humaines > Sciences sociales > Sciences politiques Sciences sociales et humaines > Sciences sociales > Service social et travail social Sciences sociales et humaines > Sciences sociales > Sociologie |
Département, module, service et unité de recherche: | Départements et modules > Département des sciences humaines > Programmes d'études de cycles supérieurs en interventions régionales |
Directeur(s), Co-directeur(s) et responsable(s): | Fall, Marie Flynn, Catherine |
Mots-clés: | culture, environnement socioculturel, genre, mutilations sexuelles féminines, politiques féministes, violences faites aux femmes, Sénégal, politiques publiques, femmes |
Déposé le: | 28 mai 2024 08:20 |
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Dernière modification: | 28 mai 2024 20:23 |
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