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L’expérience des adultes pratiquant un entraînement fonctionnel à haute intensité dans le contexte de la pandémie de la COVID-19

Métivier Maryse. (2024). L’expérience des adultes pratiquant un entraînement fonctionnel à haute intensité dans le contexte de la pandémie de la COVID-19. Mémoire de maîtrise, Université du Québec à Chicoutimi.

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Résumé

La sédentarité constituait déjà un enjeu majeur pour la santé publique avant la pandémie et, sans surprise, elle s’est exacerbée pendant les périodes de confinement. En 2018, la proportion de personnes qualifiées de sédentaires était de 30 % selon le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS). De plus, les données de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ, 2020) indiquent que 45 % de la population québécoise adulte a diminué son niveau d’activité physique lors du confinement à domicile. Or, la sédentarité constitue le quatrième facteur de risque le plus important lié à la mortalité à l’échelle mondiale (Ricci et al., 2020). Afin d’adopter un mode de vie plus actif et être en bonne santé, de nombreuses personnes tentent d’intégrer l’activité physique à leur routine quotidienne. À cet égard, la popularité pour l’entraînement fonctionnel à haute intensité (EFHI) ne cesse d’augmenter, 14 000 personnes pratiquant ce sport actuellement, et ce, dans 142 pays (Dominski et al., 2020). Devant cette montée fulgurante de l’EFHI, il importe de s’intéresser davantage à ce sport en menant des études permettant de documenter cette pratique et ses effets. Dans cette perspective, ce mémoire s’intéresse à l’expérience des adultes pratiquant un EFHI dans le contexte de la pandémie de la COVID-19. Ce but général se décline en trois objectifs spécifiques, à savoir : (a) identifier les motifs qui encouragent les adultes à amorcer et à persévérer dans la pratique régulière d’un EFHI; (b) décrire les changements perçus dans la pratique de l’EFHI dans le contexte de la pandémie de la COVID-19; (c) documenter les retombées perçues de la pratique d’un EFHI sur la qualité de vie. Cette étude s’appuie sur le concept de qualité de vie, tel que défini par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS, 1996) qui comprend quatre dimensions, soit : (a) la santé physique et la dépendance; (b) la santé psychologique, la spiritualité, la religion et les convictions personnelles; (c) les relations sociales et (d) l’environnement. Afin de répondre aux objectifs de ce mémoire, des entrevues semi-dirigées ont été réalisées avec 11 adeptes de l’EFHI. Elles ont été retranscrites et analysées de manière qualitative selon les quatre étapes proposées par Miller et Crabtree (1999) : (a) définir des catégories d’analyse selon les facteurs recensés dans les écrits et les quatre domaines de la qualité de vie, (b) codifier les segments de verbatim, (c) regrouper les segments de verbatim sous les catégories définies en premier lieu et (d) interpréter les données recueillies. En accord avec les objectifs de l’étude, les principaux résultats qui émergent de ce mémoire se déclinent en trois volets. D’abord, les résultats indiquent que quatre principales catégories de facteurs amènent les personnes à s’initier à l’EFHI et à persévérer dans ce sport. En ce qui concerne la santé physique, on retrouve le souhait de modifier les habitudes de vie. Le désir de se dépasser, de relever des défis et de se sentir performants sont également des motivations énoncées par les participants en lien avec leur santé psychologique. Sur le plan social, ils soulignent leur intérêt à participer à cette activité, car elle est pratiquée avec d’autres personnes, créant ainsi un esprit de communauté. Certaines caractéristiques propres à l’EFHI attirent aussi les répondants, notamment leur perception quant à l’efficacité de ce type d’entraînement. La pandémie a apporté des changements dans la pratique de l’EFHI des participants, et ce, dans différentes facettes de leur vie. À ce sujet, les participants ont souligné que la peur de perdre des capacités physiques acquises à l’entraînement les a poussés à poursuivre leur EFHI. Des enjeux liés à la motivation ont aussi été nommés à maintes reprises par les participants, de même que des difficultés dans les relations sociales, grandement modifiées en raison des restrictions sanitaires. Finalement, les retombées perçues sur la qualité de vie ont été analysées selon les quatre domaines répertoriés par l’OMS (1996). Ces retombées concernent principalement les habitudes de vie (domaine de la santé physique), la gestion du stress et des difficultés personnelles (domaine de la santé psychologique), les relations amicales et familiales (domaine des relations sociales) et les ressources financières (domaine de l’environnement). En somme, ce mémoire permet de constater les bienfaits de l’EHFI sur Le bien-être global des individus. Cette activité physique a une portée qui ne se limite pas aux bienfaits observés sur la santé physique. En ce sens, il peut s’agir d’une avenue prometteuse afin de favoriser l’activité physique dans la population, tout en diminuant la sédentarité et l’inactivité physique étant donné les risques importants qui en découlent sur la santé globale. En étant actif physiquement, les probabilités de ressentir des améliorations sur la qualité de vie sont augmentées. Il est donc souhaitable que des recherches futures soient menées pour approfondir davantage les liens entre l’EFHI et la qualité de vie. En raison des changements engendrés par la pandémie dans la pratique de l’EFHI, il semble aussi pertinent de s’intéresser aux retombées d’une pratique de l’EFHI en plein air. De plus, compte tenu des résultats de cette recherche et des coûts élevés inhérents à la pratique d’un EFHI, il est pertinent de ramener en avant plan les inégalités en santé présentes dans la population. Si ces inégalités sont un enjeu à la pratique d’activités physiques, tel que l’EFHI, il faut s’y attarder étant donné les nombreux bienfaits de bouger, les risques élevés liés à la sédentarité et à l’inactivité physique ainsi que les conséquences importantes engendrées par celles-ci. Les travailleurs sociaux qui sont impliqués dans les équipes de promotion de la santé sont bien placés pour tenter d’atténuer ces inégalités, et ce, afin de contribuer à la qualité de vie de la population.

Type de document:Thèse ou mémoire de l'UQAC (Mémoire de maîtrise)
Date:2024
Lieu de publication:Chicoutimi
Programme d'étude:Maîtrise en travail social
Nombre de pages:171
ISBN:Non spécifié
Sujets:Sciences sociales et humaines > Sciences sociales > Service social et travail social
Département, module, service et unité de recherche:Départements et modules > Département des sciences humaines > Unité d'enseignement en travail social
Directeur(s), Co-directeur(s) et responsable(s):Pouliot, Ève
Bergeron-Leclerc, Christiane
Mots-clés:entrainement fonctionnel, pandémie COVID-19, qualité de vie, entraînement fonctionnel à haute intensité, CrossFit
Déposé le:12 juin 2024 15:06
Dernière modification:13 juin 2024 15:35
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