Trottier Anne-Sophie. (2024). Les facteurs qui influencent le rétablissement de l’état de santé mentale des étudiant.es universitaires. Mémoire de maîtrise, Université du Québec à Chicoutimi.
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Résumé
La période de réalisation des études supérieures, qui correspond généralement à la période de transition vers l’âge adulte, est associée à de multiples défis. En effet, en même temps que ces jeunes s’approprient de nouveaux rôles et responsabilités, ils.elles peuvent être confronté.es à des défis particuliers tels la conciliation travail-famille-étude, les difficultés scolaires et financières, qui mettent leur santé mentale à l’épreuve. Ceci dit, certain.es d’entre eux.elles doivent composer avec les enjeux quotidiens liés à un état de santé mentale fragilisé, diagnostiqué ou non. Des efforts doivent alors être fournis par les personnes pour arriver à expérimenter un mieux-être. Dans la littérature, il est démontré que le rétablissement de l’état de santé mentale est possible (Allott et al., 2002). En revanche, peu d’études se penchent sur le rétablissement des jeunes adultes qui vivent avec ces enjeux. Plus spécifiquement, la majorité d’entre elles se concentrent sur le rétablissement des adultes vivant avec un trouble mental grave, au détriment des troubles mentaux modérés. Pourtant, ces derniers se trouvent à être ceux qui sont les plus fréquemment répertoriés chez cette population. Enfin la majorité des études menées à l’égard du rétablissement concerne le trouble et non l’état de santé mentale complète. Le rétablissement des problématiques non diagnostiquées est donc rarement abordé, mais existe réellement chez plusieurs individus. Cette étude, qui s’intéresse au rétablissement des étudiant.es universitaires dont l’état de santé mentale a été fragilisé depuis la pandémie, a été menée selon une méthodologie descriptive interprétative. Trois objectifs spécifiques sont visés: 1) décrire les perceptions des étudiant.es universitaires à propos de ce que signifient les notions de « santé mentale » et de « rétablissement » ; 2) identifier les facteurs qui facilitent leur rétablissement; 3) identifier les facteurs qui entravent leur rétablissement. Elle s’appuie sur trois cadres d’analyses complémentaires en l’occurrence, les notions de « santé mentale complète » (Keyes, 2007), de « rétablissement personnel » (Leamy et al., 2011) et de « représentations du rétablissement » (Starnino, 2009). Afin d’atteindre les objectifs visés, 9 étudiant.es universitaires qui fréquentent l’Université du Québec à Chicoutimi et qui reconnaissent avoir un état de santé mentale fragilisé depuis au moins 3 mois ont été interrogé.es. Chaque personne participante a complété un questionnaire sociodémographique et de santé (échelles de santé mentale positive et de rétablissement), en plus de participer à une entrevue semi-structurée. Cette entrevue portait sur les perceptions des étudiant.es à l’égard de leurs processus de rétablissement ainsi que les facteurs qui l’influencent, tant à la positive qu’à la négative. À l’issue des entretiens, il a été possible de « situer » les perceptions des participant.es à l’égard du phénomène de rétablissement à partir des trois repères théoriques évoqués plus haut. D’une part, cette analyse a permis de constater l’hétérogénéité des définitions de rétablissement dressées par les participant.es. D’autre part, elle a révélé que la plupart des étudiant.es interrogé.es adhèrent à une vision du rétablissement de la santé mentale complète, à la représentation professionnelle du rétablissement et à au moins l’une des composantes du cadre conceptuel du rétablissement (CHIME). Au regard des facteurs ayant une influence sur le processus de rétablissement, il a été possible d’en soulever plusieurs. La présence de soutien social, le sens plus saillants lorsqu’il est question de ceux qui facilitent ce processus. Les facteurs d’ordre macrosocial, comme les déterminants sociaux de la santé ainsi que le contexte lié à la pandémie de COVID-19, quant à eux, représentent ceux qui lui nuisent le plus. D’ailleurs, l’analyse nous a permis de comprendre que les étudiant.es réfèrent souvent aux facteurs qui favorisent leur rétablissement, mais à la négative, lorsqu’on leur demande de s’exprimer à ce propos. Les résultats de cette étude ont des retombées concrètes pour la pratique du travail social auprès des étudiant.es universitaires sont l’état de santé mentale est fragilisé. En effet, ils permettent d’envisager plusieurs pistes d’actions en vue de contribuer à leur mieux-être comme le recours à certains repères théoriques pertinents dans le domaine de la santé mentale et la mise en place de groupes de discussion offerts par les services aux étudiant.es dans les universités et destinés aux étudiant.es qui ont un état de santé mentale fragilisé.
Type de document: | Thèse ou mémoire de l'UQAC (Mémoire de maîtrise) |
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Date: | 2024 |
Lieu de publication: | Chicoutimi |
Programme d'étude: | Maîtrise en travail social |
Nombre de pages: | 154 |
ISBN: | Non spécifié |
Sujets: | Sciences sociales et humaines > Sciences sociales > Service social et travail social Sciences sociales et humaines > Sciences sociales > Psychologie |
Département, module, service et unité de recherche: | Départements et modules > Département des sciences humaines > Unité d'enseignement en travail social |
Directeur(s), Co-directeur(s) et responsable(s): | Bergeron-Leclerc, Christiane |
Mots-clés: | état de santé mentale, étudiants universitaires, pandémie, problèmes de santé mentale, rétablissement, santé mentale, étudiant.es universitaire |
Déposé le: | 18 sept. 2024 08:29 |
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Dernière modification: | 18 sept. 2024 23:05 |
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