Gueye Mouhamadou Moustapha. (2024). Examen de l’influence de la performance financière sur la mise en oeuvre des critères ESG. Mémoire de maîtrise, Université du Québec à Chicoutimi.
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Résumé
Traditionnellement, le but premier des entreprises est de maximiser le profit pour satisfaire les actionnaires si on se réfère à Friedman (1970). Aujourd’hui, la performance ne se mesure plus uniquement en termes de chiffres. Elle est évaluée en fonction d'une multitude de facteurs bien au-delà des simples aspects financiers. Les entreprises ne sont plus jugées uniquement sur leur rentabilité, mais aussi sur l’impact qu’elles ont sur la société et ses multiples parties prenantes. Aujourd’hui, l’intégration des critères ESG considérés comme des indicateurs clés de la compétence managériale d'une entreprise, de sa performance non financière et de sa gestion des risques (Zhang et al., 2022), est devenue un indicateur clé de leur engagement envers une croissance responsable. Les entreprises doivent ainsi concilier performance financière et responsabilité sociale. Plusieurs études ont été effectuées pour savoir comment l’entreprise peut être responsable sans s’écarter de son but premier (maximiser le profit). Depuis l’avènement des critères ESG, plusieurs études parmi lesquelles des métanalyses, ont été réalisées pour déterminer l’impact que ces critères peuvent avoir sur la performance financière des entreprises. Cependant peu d’études s’intéressent à la dynamique inverse (impact de la performance financière sur la mise en oeuvre des critères ESG). Cette étude examine l'impact de la performance financière des entreprises sur l'adoption des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). En s'appuyant sur la théorie de la disponibilité des ressources de Waddock et Graves (1997), elle examine comment la solidité financière des entreprises influence leur capacité à investir dans des pratiques ESG. Les résultats montrent que les entreprises avec des indicateurs financiers solides, tels qu'un retour sur fonds propres (ROE) élevé, un niveau d'endettement significatif et un flux de trésorerie robuste, sont plus enclines à investir dans des initiatives RSE. En revanche, d'autres indicateurs financiers comme le retour sur actifs (ROA), la marge brute et la croissance des revenus montrent une relation négative avec l'adoption des critères ESG, suggérant un compromis potentiel entre rentabilité à court terme et durabilité à long terme. Cette étude révèle ainsi que la propension à la RSE n’est pas en lien avec les résultats directs des affaires, soit ceux du compte de résultat, mais plutôt en lien avec le bilan (actif avec trésorerie et ROE et passif avec endettement). Ainsi, ce sont plutôt des capacités financières accumulées à moyen et long terme qui déterminent l’investissement en RSE et non les résultats financiers à plus court terme comme la marge brute, la croissance du revenu et les dépenses de capital (soit en équipement, etc.). L’étude révèle également que la dimension de gouvernance est la moins affectée par les variables financières comparées aux deux autres critères (Environnement et Social).
Traditionally, the primary goal of companies has been to maximize profit to satisfy shareholders, according to Friedman (1970). Today, performance is no longer measured solely in terms of numbers. It is evaluated based on a multitude of factors far beyond mere financial aspects. Companies are no longer judged solely on their profitability, but also on their impact on society and its various stakeholders. Nowadays, the integration of ESG criteria, considered as key indicators of a company's managerial competence, non-financial performance, and risk management (Zhang et al., 2022), has become a key indicator of their commitment to responsible growth. Companies must therefore reconcile financial performance with social responsibility. Several studies have been conducted to understand how a company can be responsible without deviating from its primary goal (maximizing profit). Since the advent of ESG criteria, several studies, including meta-analyses, have been carried out to determine the impact these criteria can have on companies' financial performance. However, few studies focus on the reverse dynamic (the impact of financial performance on the implementation of ESG criteria). This study examines the impact of companies' financial performance on the adoption of environmental, social, and governance (ESG) criteria. Based on the resource availability theory by Waddock and Graves (1997), it examines how companies' financial strength influences their ability to invest in ESG practices. The results show that companies with strong financial indicators, such as a high return on equity (ROE), significant debt levels, and robust cash flow, are more inclined to invest in CSR initiatives. Conversely, other financial indicators such as return on assets (ROA), gross margin, and revenue growth show a negative relationship with the adoption of ESG criteria, suggesting a potential trade-off between short-term profitability and long-term sustainability. This study thus reveals that the propensity for CSR is not linked to direct business results, such as those from the income statement, but rather to the balance sheet (assets with cash flow and ROE and liabilities with debt). Therefore, it is more the medium- and long-term accumulated financial capacities that determine CSR investment, rather than short-term financial results like gross margin, revenue growth, and capital expenditures (e.g., in equipment, etc.). The study also reveals that the governance dimension is the least affected by financial variables compared to the other two criteria (Environmental and Social).
Type de document: | Thèse ou mémoire de l'UQAC (Mémoire de maîtrise) |
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Date: | 2024 |
Lieu de publication: | Chicoutimi |
Programme d'étude: | Maîtrise en gestion des organisations |
Nombre de pages: | 97 |
ISBN: | Non spécifié |
Sujets: | Sciences sociales et humaines > Sciences de la gestion > Administration des affaires Sciences sociales et humaines > Sciences de la gestion > Finance Sciences sociales et humaines > Sciences de la gestion > Management |
Département, module, service et unité de recherche: | Départements et modules > Département des sciences économiques et administratives > Programmes d'études de cycles supérieurs en gestion des organisations |
Directeur(s), Co-directeur(s) et responsable(s): | Ertz, Myriam |
Mots-clés: | critères ESG, développement durable, Investissement socialement responsable (ISR), parties prenantes, performance financière, Responsabilité sociale des entreprises (RSE), durabilité |
Déposé le: | 01 nov. 2024 08:55 |
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Dernière modification: | 06 nov. 2024 18:50 |
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