Dutil Daniel. (1994). L'in situ trans-site, selon une perspective de l'interactionnisme symbolique. Mémoire de maîtrise, Université du Québec à Chicoutimi.
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Résumé
La forte cohésion entre mes oeuvres environnementales in situ et les liens très intimes unissant ces oeuvres aux lieux de présentation créent des contraintes qui rendent difficile leur diffusion élargie. De fait, la spécificité architecturale des lieux d'exposition (l'espace, la lumière, les ouvertures, la circulation), la singularité de chaque environnement (situation géographique, milieu socioculturel ou industriel) et l'unicité des acteurs sociaux qui les fréquentent, m'ont amené antérieurement à respecter la règle «Une oeuvre, une exposition; une exposition, un lieu.»
Tout en sachant qu'un travail in situ suppose qu'il y ait adéquation entre le lieu d'accueil et l'oeuvre, je crois qu'il est possible de présenter essentiellement la même ?uvre in situ dans différents lieux de présentation. Ma première hypothèse a été l'utilisation de matériaux et de techniques standard, propres au domaine de l'industrie et de la construction dans la réalisation formelle de l'oeuvre. Cela permettait une intégration oeuvre/espace, puisque les lieux de présentation sont conçus et construits avec ces matériaux et ces techniques. Une autre hypothèse envisagée était d'utiliser la lumière en tant que matière flexible, particulièrement sous la forme de projections d'images photographiques issues de l'environnement géo-social avec lequel le lieu d'accueil est en interaction. L'?uvre s'actualise ainsi dans chacun des lieux en interdépendance avec l'espace, la matière et les acteurs sociaux, ce qui lui assure son unicité.
Enfin, l'interactionnisme symbolique, tel que conçu par Mead, fournit les bases théoriques pour cette approche de I'm situ. Selon cette théorie, l'acteur social construit son réel au fil de ses interactions. Non seulement il interagit avec les autres, mais il interagit avec lui-même, se définissant et se redéfinissant dans l'interaction. Aussi, l'oeuvre in situ environnementale est définie et redéfinie par le rapport entre l'artiste, les acteurs sociaux et le lieu.
Dans le cadre de ce projet, les matériaux et les techniques standard créent le lien formel avec les sites, la matière-lumière catalyse les interactions dans les espaces de vie et la théorie de l'interactionnisme symbolique fait le lien entre le concept artistique et l'acteur social qui se met en rapport avec l'oeuvre d'art. Cette perspective impute à l'oeuvre in situ environnementale une autonomie constamment en devenir. Ainsi l'oeuvre originale peut être présentée trans-site et non plus en transit. Elle conserve son intégrité initiale et son caractère exclusif d'oeuvre environnementale in situ de par sa relation avec l'humain.
Type de document: | Thèse ou mémoire de l'UQAC (Mémoire de maîtrise) |
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Date: | 1994 |
Lieu de publication: | Chicoutimi |
Programme d'étude: | Maîtrise en arts plastiques |
Nombre de pages: | 82 |
ISBN: | 1412305845 |
Identifiant unique: | 10.1522/1502620 |
Sujets: | Arts et lettres > Création littéraire et artistique > Arts visuels et médiatiques |
Département, module, service et unité de recherche: | Départements et modules > Département des arts, des lettres et du langage > Programmes d'études de cycles supérieurs en arts |
Directeur(s), Co-directeur(s) et responsable(s): | Tremblay, Denys |
Mots-clés: | Œuvres in situ, Expositions, Espace (Art), Interaction sociale, Site-specific art, Environnement (Art), Exhibitions, Space (Art), Environment (Art), Social interaction, THESE, ACTEUR, ART, ARTISTE, ENVIRONNEMENT, ENVIRONNEMENTAL, ESPACE, HUMAIN, INTERACTION, INTERACTIONNISME, LIEU, LUMIERE, MILIEU, OEUVRE, SITE, SITU, SOCIAL, THEORIE |
Déposé le: | 01 janv. 1994 12:34 |
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Dernière modification: | 03 juin 2011 14:12 |
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