Garant Barbara. (2007). Veilleurs : présence de la figure et son inquiétante étrangeté. Mémoire de maîtrise, Université du Québec à Chicoutimi.
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Résumé
Je suis animée d'un désir d'atteindre des couches inhabituelles de réalité et fascinée par ce qui semble étrange et familier à la fois. Dans ma production, que ce soit en peinture, en dessin ou en photo, cette fascination me pousse à créer des lieux clos où s'installe une tension. J'ai peint pour éveiller des choses sans histoire et sans nom, des Figures avec une présence, qui enclenchent un mécanisme de remémoration qui reconduit chacun à l'énigme de l'existence. La Figure, telle que Gilles Deleuze l'a développée, y est une forme sensible permettant d'accéder à une autre façon de voir. L'objet de ma recherche est un questionnement au niveau théorique sur les relations qu'entretiennent entre eux les concepts de Figure et d'inquiétante étrangeté. Je m'intéresse à leur manifestation matérielle et plastique dans le langage pictural. C'est une réflexion qui conduit à se pencher sur l'influence de notre inconscient. Ce qui a été enfoui, croyances anciennes, infantiles, animistes, ressurgit de façon picturale. Hanté par le sentiment d'inquiétante étrangeté, mon travail cherche, à travers la peinture, le dessin et la photographie, les manifestations d'angoisses: le double, la mémoire, la mort, et bien d'autres innommables. Il se forme alors des espaces de réflexion, sur des oeuvres et sur nous-mêmes, qui s'opposent à l'achevé valorisé à outrance dans notre société fanatique du plein.
Le vide me plaît. La Figure, une dépouille, un vêtement abandonné et une photographie ramènent à la même impression : une absence témoignée par une présence. Quelque chose était là qui n'y est plus; reste une trace qui est autre chose et qui crie l'absence. Par le visage et la vie qui y est contenue, la recherche d'identité et la mémoire, je tente de me situer par rapport aux productions contemporaines et dans l'histoire générale. Je remonte d'abord aux origines du portrait pour comprendre son essence, puis reviens à notre époque pour analyser le rôle mythique des photographies de famille et leurs fonctions. Ces dernières constituent des vecteurs d'inquiétude pour les oeuvres de cette recherche. J'y ai puisé une domesticité mêlée de malaise que j'ai exacerbée. Je me positionne ensuite par rapport au travail de Diane Arbus et de Christian Boîtanski. J'explore la notion de Figure à travers le philosophe Gilles Deleuze et tente de la situer dans ma production. Deux lectures des oeuvres de l'exposition Veilleurs sont proposées. L'inquiétante étrangeté et son lien avec l'enfance sont sondés. L'enfance, avant-poste de la réalité, lien privilégié avec un monde animiste et inquiétante étrangeté, déni de la raison adulte et resurgissement de croyances primitives. Je réfléchis également à la photographie et à ma façon de l'utiliser dans une recherche en peinture et en dessin.
L'énigme de l'existence demeure le fondement de mes gestes.
Type de document: | Thèse ou mémoire de l'UQAC (Mémoire de maîtrise) |
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Date: | 2007 |
Lieu de publication: | Chicoutimi |
Programme d'étude: | Maîtrise en art |
Nombre de pages: | 86 |
ISBN: | 9781412314787 |
Identifiant unique: | 10.1522/030022699 |
Sujets: | Arts et lettres > Création littéraire et artistique > Arts visuels et médiatiques |
Département, module, service et unité de recherche: | Départements et modules > Département des arts, des lettres et du langage > Programmes d'études de cycles supérieurs en arts |
Directeur(s), Co-directeur(s) et responsable(s): | Séguin, Jean-Pierre La Chance, Michaël |
Mots-clés: | Peinture de portrait, Photographie artistique, Famille--Photograhie, Art et philosopohie, Création (Arts), THESE |
Déposé le: | 01 janv. 2007 12:34 |
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Dernière modification: | 20 sept. 2011 15:34 |
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