Higounet Aurane. (2020). Les impacts économiques du réchauffement climatique sur les érablières québécoises : analyse et réflexion. Mémoire de maîtrise, Université du Québec à Chicoutimi.
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Résumé
La Conférence des Nations Unies sur l’Environnement Humain (CNUEH) de Stockholm en 1972 marque un tournant dans la considération de l’avenir de la planète. Ce premier Sommet de la Terre introduit pour la première fois un lien entre les gaz à effet de serre et le terme nouveau de « réchauffement climatique » dans les discours politico-climatiques et scientifiques (Nations Unies, 1972). Cette rencontre donne naissance à la première institution environnementale mondiale, le Programme des Nations Unies pour l’Environnement, qui a pour mission de lier environnement et développement (Lucier-Boisvert, 2005). Dès lors, l’humanité tente d’intégrer la notion de développement durable dans ses activités terrestres en multipliant institutions et réglementations, comme le réseau québécois des groupes écologistes (RQGE) par exemple. Pourtant, le bilan planétaire d’aujourd’hui n’est pas celui que les dirigeants internationaux préparaient dans les années 1970. Les derniers rapports de 2014 et 2018 du Groupement International d’Experts sur l’évolution du Climat (GIEC) mettent en évidence que l’homme rencontre des difficultés avérées à positionner l’environnement comme une de ses préoccupations principales. Le réchauffement climatique est une problématique alarmante pour le siècle en cours (Ouranos, 2015). Le changement de rythme de la photosynthèse, la hausse du niveau des océans ou encore la pollution de l’air bouleversent la faune et la flore et par conséquent, toutes les productions agricoles dont l’acériculture. Cette dernière est la culture et des arbres à sucre tel que les érables à sucre au Québec. Cette pratique est répandue depuis plusieurs centenaires dans le nord de l’Amérique, elle permet la fabrication de produits finis tels que le sirop d’érable, ou la tire d’érable, la majeure partie du temps à des fins commerciales. Le Québec, leader invaincu jusqu’alors du marché des produits de l’érable (gouvernement du Canada, 2017) rencontre des difficultés nouvelles, liées à ces changements climatiques. À titre d’exemple, la variation de rendement en volume de la forte saison 2017 face à la faible saison 2018 peut ostensiblement illustrer que les récoltes des eaux à sucre sont fragiles et instables. On constate entre ces deux années un écart de plus de 34 millions de livres de sirop produit. Les irrégularités des conditions météorologiques en sont la cause (Fédération des Producteurs Acéricoles du Québec, 2018). Les résultats de multiples recherches montrent que le réchauffement climatique bouleverse les cultures. Les températures douces à l’automne et la baisse du temps d’enneigement l’hiver mettent par exemple en péril les cultures de plantes fourragères, essentielles pour l’élevage (Debailleul et al. 2013). En 2013, Jacques Brodeur et d’autres chercheurs proposent une étude appuyée par le consortium Ouranos, soulevant la problématique de la résistance des insectes aux saisons, et donc à l’impact nocif qu’ils peuvent avoir sur les cultures. Le réchauffement climatique entraîne des dérèglements écologiques et des bouleversements pour les faunes et les flores. C’est face à ce contexte mondial que se dresse la question de notre recherche. Dès lors, notre problématique s’énonce tel que : « Comment le réchauffement climatique impacte l’économie de l’acériculture au Québec ? ». L’effet du réchauffement climatique doit être mesuré et évalué sur ces cultures acéricoles pour anticiper des solutions face aux potentiels risques encourus. Notre question de recherche s’oriente précisément sur les répercussions économiques de ces risques et de leurs solutions envisagées. Ces dernières années, les statistiques et les recherches montrent que les arbres à sucre exploités sont impactés par les changements climatiques. Nous en étudions la mesure. Dans ce mémoire, nous observons l’étendue des impacts d’un point de vue économique. La question de recherche souligne l’intérêt de déterminer comment l’industrie acéricole vit aujourd’hui avec ces changements climatiques. Il faut considérer les évolutions de rendements déjà visibles, et celles que l’on peut prévoir. De plus, les solutions actuelles et à venir, leur coût financier, et l’impact de ces coûts sur les exploitations et les acériculteurs dans le monde agricole en général sont à étudier.
Type de document: | Thèse ou mémoire de l'UQAC (Mémoire de maîtrise) |
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Date: | 2020 |
Lieu de publication: | Chicoutimi |
Programme d'étude: | Maîtrise en gestion des organisations |
Nombre de pages: | 79 |
ISBN: | Non spécifié |
Sujets: | Sciences sociales et humaines > Sciences de la gestion > Administration des affaires Sciences naturelles et génie > Sciences appliquées > Climatologie et météorologie |
Département, module, service et unité de recherche: | Départements et modules > Département des sciences économiques et administratives > Programmes d'études de cycles supérieurs en gestion des organisations |
Directeur(s), Co-directeur(s) et responsable(s): | Ouedraogo, Salmata Morin Chassé, Rémi |
Mots-clés: | acériculture, adaptation, climat, érable, Québec, analyse, québécoise, érablière, réchauffement climatique |
Déposé le: | 19 oct. 2020 09:42 |
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Dernière modification: | 19 oct. 2020 22:05 |
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