Constellation, le dépôt institutionnel de l'Université du Québec à Chicoutimi

Résumé

Ce mémoire de maîtrise cherche à dresser un portrait de la représentation des femmes dans le cinéma québécois populaire entre 2008 et 2018. En décortiquant sept films qui se concentrent sur les relations amoureuses, ce mémoire montre la manière dont les personnages féminins sont soumis à des stéréotypes de genre. Il tente alors de mettre en évidence la façon dont s’articulent ces stéréotypes. Le premier chapitre s’intéresse au stéréotype de la mère au foyer définie comme une femme dévouée à sa vie familiale et incapable de désir sexuel. Il montre que les femmes considérées comme des mères au foyer sont incapables de sortir de la sphère familiale et d’exprimer des fantasmes puisqu’elles ne sont pas prises au sérieux. Le deuxième chapitre porte sur le stéréotype de la maîtresse dépravée comme une femme sexuellement active et n’ayant aucune attache affective avec le héros masculin. Ces femmes sont présentées comme l’opposé des mères au foyer et elles sont jugées sans cesse par la société. Elles ne peuvent jamais accéder à la sphère familiale ni former un couple avec un homme. Le troisième chapitre traite d’un stéréotype moins présent, mais qui prend de plus en plus de place dans les films québécois, celui de la femme frigide. Ce stéréotype positionne les femmes comme capables d’accéder à la sphère professionnelle et d’entretenir une relation satisfaisante avec leur partenaire masculin. Cependant, elles sont prisonnières de l’idée que les femmes ne peuvent avoir de désirs sexuels et de fantasmes. En somme, il est exposé dans ce mémoire que les personnages féminins représentés sur les écrans dans les films québécois populaires, peu importe le stéréotype qu’ils incarnent, sont soumis au regard masculin et dépendent du héros pour exister.