Walter Julien, Chesnaux Romain, Rouleau Alain, Lambert Mélanie et Perron Desmeules Laura-Pier. (2022). Résultats du projet d’acquisition des connaissances sur les eaux souterraines du territoire municipalité de Lanaudière, de l’est de la Mauricie et de la Moyenne-Côte-Nord. PACES-LAMEMCN – section Moyenne-Côte-Nord (projet pilote). Centre d'études sur les ressources minérales.
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URL officielle: https://cerm.uqac.ca/paces/
Résumé
Le Centre d’études sur les ressources minérales (CERM) de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) a réalisé une première étape de la caractérisation régionale des aquifères et des eaux souterraines du territoire municipalisé de la région de la Moyenne-Côte-Nord (MCN). Cette étude a été effectuée dans le cadre du projet d’acquisition de connaissances sur les eaux souterraines des territoires municipalisés de Lanaudière, de l’est de la Mauricie et de la Moyenne-Côte-Nord (PACES-LAMEMCN), géré par le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC). Sur le territoire de la Moyenne-Côte-Nord, l’étude a pris la forme d’un projet pilote dont le principal objectif était de cibler les principaux enjeux régionaux en lien avec les eaux souterraines. Ce rapport présente les résultats du projet pilote réalisé sur le territoire de la Moyenne-Côte-Nord (nommé tout au long du texte « PACES (projet pilote) ») dans le cadre du PACES-LAMEMCN. Le PACES (projet pilote) a été réalisé de 2019 à 2021. Dans un premier temps, le projet a porté sur l’inventaire des données hydrogéologiques existantes. Dans un second temps, il a permis l’acquisition de données complémentaires ciblées, afin notamment de rendre compte des réalités du terrain. De plus, trois rencontres avec les partenaires régionaux, réunis à Sept-Îles, ont permis de maintenir un contact tout au long du projet. Au terme du projet, 122 rapports techniques ont été récupérés. Les données hydrogéologiques provenant de bases de données numériques déjà existantes (SIH, MTQ, SIGEOM) ont été récupérées, transférées et centralisées dans une base de données géospatiales exploitable par un système d’information géographique (SIG). Au total, 2 241 données ponctuelles ont été récupérées (1787 stations du SIGEOM, 131 du MTQ et 329 puits du SIH). Des échantillons d’eau souterraine ont été prélevés dans 60 puits résidentiels, 12 levés hydrogéochimiques ont été réalisés dans des tourbières et 30 levés stratigraphiques ont été réalisés sur des bords de route, de rivière, ou dans des sablières/gravières En ce qui concerne les connaissances hydrogéologiques, les résultats saillants de l’étude sont les suivants : - Des 17 municipalités présentes sur le territoire, 9 sont alimentées en eau potable à partir d’eau souterraine, 2 possèdent une alimentation mixte (surface/souterraine) et 6 sont alimentés entièrement en eau de surface; - L’information cartographique sur la géologie des dépôts de surface est incomplète, voire inexistante à certains endroits ; - Les massifs deltaïques/pro-deltaïques présentent des épaisseurs considérables et couvrent des superficies importantes. Plusieurs puits d’alimentation sont installés dans ce type de dépôts granulaires et 80% des puits échantillonnés sont installés dans ce type de sédiments à des profondeurs très variées (1m à 60 m). - La majeure partie des puits résidentiels ne sont pas répertoriés et sont en particulier absents du système d’information hydrogéologique (SIH) du MELCC; - Environ 30% des échantillons prélevés dépassent les critères esthétiques (OE) pour le manganèse, souvent en association avec des dépassements en fer et 57% de l’ensemble des échantillons prélevés étaient acides (pH < 6.5) ; - Les intervenants rencontrés se sont montrés concernés par l’état de la ressource en eaux souterraines sur le territoire et sont très intéressés à donner suite aux travaux initiés dans le cadre du PACES (projet pilote) ; - Malgré leur omniprésence sur le territoire, les communautés des Premières Nations n’ont pas été impliquées à ce jour dans le projet II En bref, les enjeux scientifiques mis en évidence par le PACES (projet pilote) incluent: 1) la mauvaise répartition des données ponctuelles disponibles et le manque de données; 2) le manque de données cartographiques sur les dépôts de surface; 3) le manque de connaissance sur la qualité de l’eau souterraine des puits résidentiels ; 4) l’impact potentiel des milieux tourbeux sur la qualité de l’eau potable; 5) et la vulnérabilité des puits résidentiels et municipaux à la contamination par les eaux du fleuve Saint-Laurent dans le contexte actuel de changements climatiques : la montée des eaux marines combinée à l’augmentation de l’érosion côtière favorisent l’invasion du biseau salin plus profondément dans les terrains.
Type de document: | Matériel non publié (rapport, etc.) |
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Date: | Mars 2022 |
Nombre de pages: | 62 |
Organisation: | Centre d'études sur les ressources minérales |
Sujets: | Sciences naturelles et génie > Génie Sciences naturelles et génie > Sciences appliquées Sciences naturelles et génie > Sciences naturelles > Sciences de la terre (géologie, géographie) |
Département, module, service et unité de recherche: | Unités de recherche > Centre d’étude sur les Ressources minérales (CERM) Départements et modules > Département des sciences appliquées > Unité d'enseignement en sciences de la Terre |
Mots-clés: | aquifères, eaux souterraines, Moyenne-Côte-Nord, MCN, connaissances |
Déposé le: | 21 déc. 2022 17:29 |
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Dernière modification: | 21 déc. 2022 17:29 |
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