Gagné St-Laurent Emy. (2024). Disséminer une pensée écologique à travers l’autoréférence et le biomorphisme : La pratique artistique comme outil de partage sensible. Mémoire de maîtrise, Université du Québec à Chicoutimi.
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Résumé
Ce mémoire complète le travail de création présenté lors de l’exposition Écomorphismes, présentée dans la galerie principale du centre d’artistes Le Lobe à Chicoutimi, du 1er décembre 2023 au 5 janvier 2024. Ma pratique artistique et ma conscience écologique ont pour commune origine une fascination esthétique pour les sciences naturelles. D’abord dans une tentative d’inventorier des choses du monde par le dessin, mes premiers gestes créateurs évoluent plus tard vers une démarche artistique où j’enrichis mes représentations du visible en y incluant des entités de mon cru : collages, assemblages, et éventuellement, des sculptures. L’autoréférence entre ces deux pratiques parallèles deviendra le procédé central à ma pratique, et l’amorce du présent projet de maîtrise. En devenant les sujets les unes des autres, les oeuvres deviennent interconnectées, tel un écosystème où les caractéristiques plastiques se transmettent dans une généalogie heuristique. Toujours sous l’influence esthétique du vivant, ces oeuvres prennent des formes biomorphiques qui amplifient cette analogie. En orientant mes recherches sur les similarités entre ma pratique artistique et l’écologie au sens environnemental du terme, j’ai retenu les concepts d’écologie de pratique artistique, abordé dans le travail de Franck Leibovici, celui de pensée écologique défini par Timothy Morton, ainsi que celui de poésie sauvage couvert par Véronique Côté. En considérant mon travail comme écologie à la manière de Leibovici, je suis à même de m’inspirer de Morton et sa proposition de la pensée écologique pour appréhender mes méthodes de travail. L‘idée de poésie sauvage amenée par Véronique Côté vient finalement relier cette analogie à un objectif de recherche faisant écho à ma fascination pour le vivant comme amorce de création : inspirer la pensée écologique à travers les procédés de ma pratique artistique. Ma recherche s’appuie également sur les oeuvres de trois artistes, que je mets en relation avec ces procédés qui caractérisent mon travail : Julien Boily et la mise en abyme, David Elliot et la sculpture-maquette comme oeuvre, de même que Shary Boyle et la pensée animiste. Suite à la présentation de ces références, j’aborde finalement les oeuvres réalisées au fil de ce cheminement théorique en détaillant les différentes phases de création qui ont rythmé ma recherche-création : un projet de sculpture collaboratif, des séances de recherche des matériaux, une résidence de création in-situ, la construction de supports, des séances de documentation photographiques et de collage numérique, l’interprétation picturale, jusqu’à la mise en espace finale des oeuvres dans l’espace d’exposition. Je conclurai en analysant comment l’exposition répond à l’objectif espéré : transmettre ma sensibilité environnementale en révélant les processus de création qui caractérisent ma pratique artistique.
Type de document: | Thèse ou mémoire de l'UQAC (Mémoire de maîtrise) |
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Date: | 2024 |
Lieu de publication: | Chicoutimi |
Programme d'étude: | Maîtrise en art |
Nombre de pages: | 63 |
ISBN: | Non spécifié |
Sujets: | Arts et lettres > Création littéraire et artistique > Arts visuels et médiatiques |
Département, module, service et unité de recherche: | Départements et modules > Département des arts, des lettres et du langage > Programmes d'études de cycles supérieurs en arts |
Directeur(s), Co-directeur(s) et responsable(s): | Valade, Mathieu |
Mots-clés: | arts visuels, autoréférencement, biomorphisme, peinture figurative, sculpture textile, autoréférence, mise en abyme, écologie de pratique artistique, pensée écologique, poésie sauvage, pensée animiste |
Déposé le: | 28 mai 2024 08:20 |
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Dernière modification: | 28 mai 2024 20:18 |
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