Côté Louis. (1999). Parole blanche et tentation du silence chez Samuel Beckett : un logos sans telos. Mémoire de maîtrise, Université du Québec à Chicoutimi.
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Résumé
La présente étude cherche à démontrer que le roman l?Innommable de Samuel Beckett, au-delà de son incontestable pouvoir de déconstruction de la forme romanesque traditionnelle et de l'immense travail de dérision qu'il opère sur les structures narratives et logiques que nous sommes habitués de rencontrer dans la composition d'oeuvres littéraires, n'en demeure pas moins un véritable laboratoire des formes langagières, de même qu'une réflexion authentiquement philosophique sur les questions de la représentation et du phénomène de l'expression, la conception du langage y apparaissant n'ayant rien à envier aux théories antiques, classiques ou modernes de la signification.
Après avoir établi que l'expérience psychanalytique de Beckett dans ses jeunes années l'aura amené à développer une conception de l'esthétique singulière prenant en compte la négativité, nous cherchons à démontrer que cette prise en compte implique à son tour une conception du langage et de l'écriture particulière, qui cherche à abolir la distance qui sépare la fiction de l'expérience réelle, afin de révéler ainsi cette intime association de l'être et du langage dont témoigne L'Innommable, en même temps que d'une position du sujet occidental s'opposant directement aux philosophies issues d'une vision représentationaliste du langage.
À travers une analyse comparative entre la conception du langage et donc du sujet qui se trouve véhiculée dans L'Innommable et la conception téléologique du discours et du sujet platonicien, préfigurant ce que l'on appellera au siècle classique la « théorie naïve de la signification », l'on tente de faire voir ensuite l'étonnante similitude entre la critique de cette vision du langage formulée par Martin Heidegger, qui, comme Beckett et comme certains sophistes, cherche à mettre en échec la fausse évidence et la domination du principe de raison, qui trouve ses racines chez Platon, dans sa vision représentationaliste du langage.
Type de document: | Thèse ou mémoire de l'UQAC (Mémoire de maîtrise) |
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Date: | 1999 |
Lieu de publication: | Chicoutimi |
Programme d'étude: | Maîtrise en études littéraires |
Nombre de pages: | 97 |
ISBN: | 1412308615 |
Identifiant unique: | 10.1522/11962924 |
Sujets: | Sciences sociales et humaines > Sciences humaines > Linguistique Arts et lettres > Étude des arts et des lettres > Études littéraires |
Département, module, service et unité de recherche: | Départements et modules > Département des arts, des lettres et du langage > Unité d'enseignement en lettres |
Directeur(s), Co-directeur(s) et responsable(s): | Vidal, Jean-Pierre |
Mots-clés: | Roman--Critique et interprétation, Narration, Œuvres complètes, Littérature française--20e siècle, Esthétique, Fiction--Criticism and interpretation, Narration (Rhetoric), Collected works, Aesthetics, French literature--20th century, CRITIQUE, INTERPRETATION, THESE |
Déposé le: | 01 janv. 1999 12:34 |
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Dernière modification: | 03 juin 2011 13:43 |
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